ILULEN UMALU (SIWEL) — L’Arch d’lulen Umalu a accueilli chaleureusement le MAK. Une foule nombreuse a assisté hier après midi au meeting populaire du mouvement souverainiste kabyle qui entre dans le cadre de la préparation et la sensibilisation pour la marche du 12 janvier.

La marche de Yennayer (12 janvier) est une tradition instaurée par le MAK depuis l’année 2009. Cette manifestation populaire traditionnelle a été plusieurs fois réprimée et empêchée par les services répressifs de l’Etat colonial algérien. La répression n’a jamais pu dissuader les souverainistes kabyles de perpétuer cette tradition qui érige cette date symbolique en une journée d’action incarnant la volonté du peuple kabyle de recouvrer sa souveraineté.

« Pour nous, la marche de Yennayer est aussi sacrée que celle du 20 avril. Aucune répression ni propagande de déstabilisation ne peut altérer notre détermination à honorer cette journée historique avec deux marches à Vgayet et Tizi-Wezou. » ont déclaré les responsables du MAK.

 

Mouloud Hamrani, Ahcène Graichi, Farid Djenadi et Bouaziz Ait Chebib ont rappelé les positions de principe du MAK qui est présenté comme un mouvement révolutionnaire qui n’a d’autre objectif que de libérer la Kabylie du joug de l’Algérie Arabo-islamique.

Les orateurs ont signalé avec insistance que la pseudo-officialisation de « Tamazigh » n’est qu’un leurre visant à duper le peuple kabyle afin de l’éloigner de son nationalisme et de son patriotisme afin de le diluer dans l’ensemble algérien synonyme de sa disparition. « Ouyahia, en déclarant que cette officialisation vise à préserver « l’unité nationale » reconnait de fait que le pouvoir colonial qu’il sert tremble devant la montée en force du MAK. »

Les responsables du MAK ont réitéré le rejet de leur mouvement de tout ce qui émane de l’Etat algérien, un Etat qu’il ne reconnaît pas et de ce fait : "qu’il y ait officialisation de tamazight ou pas, le MAK n’est pas concerné par cette constitution algérienne et poursuivra son combat pour l’instauration d’un Etat kabyle. " ont martelé.

En décortiquant les articles du projet constitutionnel algérien, les orateurs ont démontré que l’Etat algérien accentue sa politique d’apartheid contre les Kabyles et les berbères en général.

Pour les membres de la direction du mouvement souverainiste kabyle , le salut de la Kabylie et de sa langue passe impérativement par le recouvrement de la souveraineté du fait qu’une langue a besoin d’un peuple libre et souverain qui va la défendre et la promouvoir. « Quel kabyle un minimum lucide peut confier sa langue à son pire ennemi? ».

Tout en rendant hommage à Ferhat Mehenni, le père du nationalisme kabyle, à Meziani Mehenni, jeune lycéen d’Ilulen Umalu assassiné par les gendarmes algériens le 28 avril 2001 et Ameziane Mehenni assassiné par les services algériens le 19 juin 2004 en France, les responsables du MAK ont mis l’accent sur la continuité du combat du peuple kabyle : « de la génération de 1954, à la génération du printemps noir de 2001, en passant par la génération de 1980, les méthodes et les stratégies de lutte sont différentes mais l’idéal défendu a toujours été le même : la liberté".

Le MAK a la responsabilité historique de mener le bateau kabyle à bon port. " Yennayer un Jour férié n’en déplaise aux ennemis de la Kabylie. C’est à la fois un événement festif et revendicatif". Il appelle à cet effet le peuple kabyle à venir participer massivement à la marche du 12 janvier à Tizi Ouzou et Vgayet.

cdb,
SIWEL 100524 JAN 16

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