MZAB (SIWEL) – Dans un communiqué parvenu à notre rédaction le Mouvement pour l’Autonomie du Mzab (MAM) rejette la nouvelle constitution algérienne qui ne reconnaît le droit du peuple mozabite à prendre son destin en main.
Ci-après le communiqué dans son intégralité.
Communiqué
Le parlement algérien illégitime vient de voter dans sa majorité les amendements de la constitution.
Dans son préambule et les articles amendés, cette nouvelle constitution n’est qu’un avant-projet pour la consécration de la répression des libertés individuelles et le reniement de la dimension Amazighe.
Le texte voté ne reconnait pas la qualité d’autochtones des Amazighs en Afrique du Nord. Nul part n’est fait mention de la diversité religieuse en Algérie, reniant ainsi la spécificité Ibadhique des Amazighs de Ghardaïa.
Le Mouvement pour l’Autonomie du Mzab lutte pacifiquement pour la préservation des droits légitimes: politiques et religieux du peuple Mozabite. Depuis 2007, nous revendiquons auprès du Président de la République l’officialisation de la doctrine ibadhite par sa promotion et son enseignement dans les institutions éducatives officielles algériennes dans les zones à majorité mozabite.
Nous réclamons l’institution de notre spécificité religieuse comme référence principale juridictionnelle et politique dans la gestion des affaires privées et publiques du peuple Mozabite.
Depuis 2014, nous revendiquons l’autonomie du pays Mozabite et le retour au mode de gestion d’avant 1962, après le constat fait depuis des années de souffrances et de marginalisations subies de la part des autorités algériennes. Après des années de racisme, de brimades et d’assassinats perpétrés par les services de sécurité et judiciaires algériens, doter le pays des At Mzab d’un statut d’autonomie est devenue une nécessité vitale.
Suite à l’adoption des amendements de la constitution algérienne, nos revendications ne sont ni écoutées ni prises en compte. Au contraire le peuple Mozabite se retrouve face à un danger imminent programmé par le gouvernement algérien pour un but génocidaire : éradiquer la double identité mozabite Amazigh et Ibadhite.
Face à ce constat, nous rejetons cette nouvelle constitution dans sa globalité et dans le détail. Cette constitution est un crime prémédité du fait qu’elle consacre l’exclusion de l’autre et le reniement des diversités culturelle, religieuse et linguistique pour pousser à l’affrontement sanguinaire entre les peuples de l’Algérie.
Khodir Sekouti, prote-parole du MAM