CANADA (SIWEL) – Dans un message adressé aux congressistes du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) à l’occasion de leur 3ème Congrès ordinaire qui aura lieu demain, le Pr. Racid At Ali uQasia a tenu à rendre hommage aux militantes et militants du MAK qui affrontent au quotidien le régime colonial algérien pour bâtir un avenir de paix pour la Kabylie.
A deux jours de votre 3ème congrès, j’ai pensé à vous tout en vous souhaitant uns grande réussite dans vos travaux et débats qui concernent l’avenir de notre Kabylie.
Vous ne pouvez pas imaginer combien mon cœur est avec vous, et à quel point je voudrais être présent parmi vous. Tout comme je l’étais lors de votre premier congrès constitutif le 14 aout 2007 au village d’Ighil Ali qui m’est très cher au passage. Ce congrès historique dans lequel j’ai même pris la parole au même titre qu’un certain nombre d’invités, parmi les personnalités kabyles. C’était en effet un moment historique que je ne saurai oublier de sitôt.
En effet, même si je ne suis pas structuré dans aucun mouvement ou parti politique, car jaloux de ma liberté de pensée et d’action, j’ai toujours soutenu les excellentes initiatives et les bonnes énergies qui travaillent pour le bien de notre Kabylie et de Tamazgha en générale. Le MAK en est une. C’est la raison pour laquelle j’ai toujours répondu, et avec un énorme plaisir, aux sollicitations de mon ami Bouaziz Ait Chebib, que ce soit pour une formation des militants MAK (été 2014) ou pour une conférence à l’université d’été du MAK (été 2015).
Devant ces moments de doute, de confusion, de désordre, de troubles, d’insécurité, de bouleversements géostratégiques et de l’aliénation identitaire, la Kabylie qui fait 80 fois la superficie du pays Malte, membre de la communauté européenne, et 17.5 fois sa population, a plus que jamais besoin d’un gouvernement, d’un parlement, des institutions scolaires, d’une justice et d’une administration qui communiqueront aux Kabyles dans leur propre langue et avec les valeurs universelles intrinsèquement liées à leurs valeurs ancestrales.
Que cette auto gouvernance se fera à l’intérieur de l’entité nommée Algérie, comme le Québec au Canada, ou en dehors comme le Kosovo (40% la superficie de la Kabylie) par rapport à la Serbie, importe peu puisque seul le peuple Kabyle décidera en temps opportun.
Le MAK a le mérite de poser en des termes très clairs cette problématique qui empoisonne notre chère Kabylie et sa population de plus en plus troublée alors qu’elle ne mérite nullement le destin que le régime d’Alger lui impose malgré elle.
Plein succès à votre congrès. Tel est mon profond souhait.
Vive la Kabylie. Vive Tamazgha.
Racid At Ali uQasi, Ottawa, Canada
24 février 2016.
SIWEL 250654 FEV 16