KABYLIE (SIWEL) —  » En citoyen Kabyle, en militant laïc et en démocrate impénitent, je dénonce avec la plus grande fermeté cette répression colonialiste et cette violence politique dont sont victimes les militants du MAK. J’exprime ma solidarité agissante et mon soutien inconditionnel à toutes les victimes de cette répression, aux responsables et militants du mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, aux chauffeurs et propriétaires des véhicules confisqués ainsi qu’aux citoyens retenus encore dans les commissariats en violation de toutes les conventions et autres textes internationaux ratifiés pourtant par l’Etat algérien. »

Extrait du message de solidarité d’Allas di Tlelli, citoyen Kabyle, militant laïc et démocrate impénitent, publié sur sa page Facebook, le 26 février 2016, au moment où les militants du MAK se faisaient arrêter par centaine

 

SOLIDARITÉ AVEC LES CONGRESSISTES DU MAK

Une répression sournoise et raciste frappe en ce moment même des dizaines – certaines sources évoquent des centaines – de congressistes du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie au niveau de plusieurs endroits de la Kabylie, visant à empêcher la tenu du 3ème congrès de ce mouvement kabyle et, au-delà, à casser l’élan grandissant que suscite l’option indépendantiste chez le peuple Kabyle qui n’en veut plus des vieilles recettes qui maintiennent le citoyen Kabyle dans le statut indigne de faire-valoir, de chair à canon, voire d’indigène et au mieux de folklore, le tout sur fond d’opportunisme primaire qui motive les opposants de pacotille ; véritable cheval de Troie de la politique d’asservissement et d’assimilation que subit la Kabylie depuis des décennies.

Des militants sont donc empêchés, en ce moment même et aux quatre coins de la Kabylie, de rejoindre le congrès d’un mouvement politique pacifique soutenu par des pans entiers de la société Kabyle. Cette énième atteinte à la liberté et aux droits fondamentaux des citoyens kabyles se décline par la répression, la confiscation des papiers et des véhicules de transport, par le passage à tabac et la séquestration de certains militants dans les commissariats et autres bureaux des brigades de la gendarmerie algérienne ; un corps de « sécurité », pour rappel, coupable entre autre de l’assassinat de 130 kabyles et de la mutilation des milliers d’autres en 2001.

Un kabyle, un citoyen, un démocrate d’où qu’il soit, peut-il tourner le dos à une telle injustice ? Une indifférence dans un tel moment, n’est-elle pas une complicité et, par ricochet, un soutien au régime et au système algérien ? Une sagesse tibétaine nous apprend que pour connaitre réellement une personne, il faut observer ses actes et non ses discours.

En citoyen Kabyle, en militant laïc et en démocrate impénitent, je dénonce avec la plus grande fermeté cette répression colonialiste et cette violence politique dont sont victimes les militants du MAK. J’exprime ma solidarité agissante et mon soutien inconditionnel à toutes les victimes de cette répression, aux responsables et militants du mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, aux chauffeurs et propriétaires des véhicules confisqués ainsi qu’aux citoyens retenus encore dans les commissariats en violation de toutes les conventions et autres textes internationaux ratifiés pourtant par l’Etat algérien.

Aux congressistes, je transmets mes pensées les plus positives et les plus fraternelles et je leur souhaite des travaux sereins, un congrès qui consolidera la voie vers la liberté et qui rendra au peuple Kabyle toute sa dignité.

Allas DI TLELLI
26/02/2016,

SIWEL 281546 FEV 16

Laisser un commentaire