LAREVƐA N AT IRATEN (SIWEL) —Le collectif de militants de Larev3a N’At-Iraten a pris l’heureuse initiative de poser une plaque commémorative au sur les lieux de la bataille d’Icherriden de 1857 menée par la chef de la résistance Kabyle contre l’occupation française de la Kabylie.
Après une minute de silence en hommage à tous les héros et résistants de la Kabylie, les militants du MAK ont ensuite déposé une gerbe de fleurs en ce lieu symbolique de la résistance kabyle ; une résistance menée par une femme, en l’occurrence Fadhma N Summer qui commandait des contingents entiers…d’hommes, preuve est que la femme kabyle avait ses droits et que la société kabyle se doit de les lui restituer.
C’est ainsi que Youcef, le président de la coordination MAK At-Yiraten, a ouvert le discours en rendant hommage à toutes les femmes kabyles, de Fadhma N’Summer, qui lutta contre l’occupation militaire de la Kabylie, à Nabila Djahnine, qui résista farouchement à la barbarie rétrograde, misogyne et criminelle des islamistes, précisant le rôle primordial de la femme dans la société kabyle, comme l’a si bien illustré l’illustre Slimane Azem avec sa chanson Taqvaylit Tigejdit.
La parole fut ensuite donnée à Smail Ben Oumelghar de la coordination d’Aqvil qui a souhaité témoigner son soutien et sa solidarité avec les femmes kabyles tout en les appelant à s’investir davantage dans la lutte pour l’égalité «des droits et des devoirs», a-t-il précisé, entre les hommes et les femmes : «Comment se fait-il que Fadhma N’Summer ait commandé les troupes de la résistance kabyle face à l’occupation française de la Kabylie et que la femme kabyle soit aujourd’hui réduite à un statut de mineur à vie, notamment à travers le code de la famille algérien qui est inspiré de la Charia ».
Le jeune orateur a également fustigé les discours et les prêches salafistes insidieusement distillé dans certaines mosquées en Kabylie, relevant du ministère algérien de la religion, données «en gérance» à des terroristes repentis. Smail a ensuite fait le lien avec la répression des forces de coloniales contre les militants du MAK, «parce que seul le MAK gêne le colonialisme arabo-islamique de l’Etat algérien, c’est pour ça que l’Etat algérien réprime le MAK et qu’il essaye de le diaboliser à travers ses relais locaux »
Ce groupe de jeunes hommes du MAK s’est ensuite rendu à l’Hôpital de Larvɛa N’At-Yiraten pour rendre visite à toutes les femmes malades qui s’y trouvaient en offrant à chacune d’elle une fleur et une grande bouteille d’eau, de même qu’au personnel hospitalier féminin.
En ce 8 mars 2016, journée de lutte pour les droits des femmes, ce geste de solidarité masculine envers les femmes kabyles a été remarqué par l’ensemble du personnel hospitalier. Les garçons du MAK ne sont non plus passés inaperçus lorsqu’ils ont posé la plaque commémorative en hommage à Fadhma N’Summer.
yg/zp,
SIWEL 101507 FEV 16