VGAYET (SIWEL) — » L’heure est grave. La Kabylie est plus que jamais en danger. L’Etat algérien, avec l’exhibition ostentatoire de ses terroristes repentis occupant librement une place publique dans une grande ville kabyle pour y prêcher la haine du peuple kabyle, est un précédent grave et significatif. Nul doute que l’Etat algérien prépare des actes d’envergure contre la Kabylie, son peuple et sa nation.
Le MAK appelle l’ensemble des citoyens kabyles, des comités de village et de quartier à se mobilier contre ce fléau mortel qui menace la Kabylie dans son existence.
Il est plus qu’urgent de réhabiliter la souveraineté de nos villages et de nos quartiers afin de les prémunir contre toute forme d’agression de quelque naturequ’elle soit ».
Extrait du communiqué du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie. Nous publions ci-après l’intégralité du communiqué.
MOUVEMENT POUR L’AUTODÉTERMINATION DE LA KABYLIE
Communiqué
Le salafisme est devenu un fléau mondial. Il est financé par les monarchies islamo-terroristes du Golf avec la bénédiction des Etats occidentaux.
Depuis 1962, l’islamisme ambiant est utilisé par l’Etat algérien pour enchaîner la Kabylie au monde Arabe, la couper de son ancrage amazigh, africain et méditerranéen et en faire, rien de moins, qu’une province de la lointaine Arabie.
En puissant dissolvant des peuples et des identités non arabes, l’islamisme, en tant qu’idéologie dévastatrice a d’abord été utilisé par l’Etat algérien contre le berbérisme, porté par les kabyles, puis contre le kabylisme.
La salafisation forcenée de la société kabyle est érigée en projet d’Etat par Bouteflika et ses parrains militaires, poursuivant en cela la politique d’assimilation forcée entamée par Boumedienne et Benbella dès 1962.
Bouteflika, lui, est allé encore plus loin que la concorde civile algérienne, il l’a développée en "réconciliation nationale" où les terroristes sanguinaires sont glorifiés au détriment des victimes, sommées de baisser les yeux et de passer leur chemin. Les islamo-terroristes du GIA, de l’AIS, du GSPC se sont vu octroyer des avantages socio-économiques, des casiers judiciaires "vierges" et une protection de l’Etat algérien contre toute poursuite judiciaires. Certains Chefs terroristes ont même été promus au rang de "personnalité nationale".
Amnistiés, récompensés et protégés par l’Etat algérien, les islamo-terroristes bénéficient du statut de "super citoyen". Leur liberté d’action vise à forcer le pas à la politique d’inquisition menée par l’Etat arabo-islamique algérien en terre kabyle.
C’est ainsi que des anciens terroristes du GIA, venus d’ailleurs et s’exprimant dans un arabe châtié, sont passés à la vitesse supérieures dans le processus de dékabylisation en prêchant leur salafisme au vu et au su de tout le monde dans plusieurs villes de Kabylie, dont tout récemment la ville de Vgayet, choquant ainsi la population qui n’en revient pas.
Les forces d’occupation algériennes, qui surveillent les moindres faits et gestes des kabyles démocrates et laïcs, harcèlent et épuisent les citoyens kabyles avec leurs innombrables barrages et leurs contrôles d’identités, encouragent en revanche l’occupation des espaces publics par des fanatiques religieux , des anciens terroriste de surcroît.
Dans son opération de destruction de la Kabylie, l’Etat algérien ne cherche même plus à cacher ses ruses, il oeuvre en plein jour et sans artifice aucun. Non satisfait d’avoir "délocalisé" ses terroristes "pseudo repentis" en Kabylie pour infester nos paisibles petites mosquées traditionnelles transformées en mastodontes qui défigurent nos montagnes inadaptées aux bâtisses colossales, désormais l’Etat algérien assume son entreprise de "minage" programmé de la Kabylie.
Ne se contentant pas de défendre leur projet moyenâgeux, ces terroristes s’attaquent ouvertement à tout ce qui est kabyle dans un discours haineux, emboîtant ainsi le pas au prêcheur des enfers "El Qardaoui" qui est venu verser son venin sur la Kabylie et sa culture à la maison de la culture de Tizi-Ouzou Mouloud Mammerie sur invitation du Bachagha Ould Ali et sous le haut patronage de la ministre algérienne de la culture, une autre Bachagha: Khalida Toumi.
L’heure est grave. La Kabylie est plus que jamais en danger. L’Etat algérien avec l’exhibition ostentatoire de ses terroristes repentis, occupant librement une place publique dans une grande ville kabyle pour y prêcher la haine du peuple kabyle est un précédent grave et significatif. Nul doute que l’Etat algérien prépare des actes d’envergure contre la Kabylie, son peuple et sa nation.
Le MAK appelle l’ensemble des citoyens kabyles, des comités de village et de quartier à se mobilier et à s’organiser contre ce fléau mortel qui menace la Kabylie dans son existence. Il est plus qu’urgent de réhabiliter la souveraineté de nos villages et de nos quartiers afin de les prémunir contre toute forme d’agression de quelque nature qu’elle soit.
Vgayet, le 17 mars 2016
Bouaziz Ait-Chebib,
Président,
SIWEL 181130 MAR 16