IGHIL ALI (SIWEL) — Une délégation du MAK s’est rendu ce matin à Ighil Ali pour se recueillir à la mémoire de Jean Lmouhouv Amrouche.
Accueillis au village natal de l’intellectuel kabyle par les responsables de la section locale et d’Ait Rzine, les membres de la délégation ont déposé une gerbe de fleur au piédestal de la statue érigée à la mémoire de l’un des pères de la pensée kabyle universelle.
Cet hommage s’inscrit dans de la préservation des symboles et de l’histoire du peuple et de la nation kabyle.
Jean Amrouche, de son vrai nom Jean El-Mouhouv est né le 7 février 1906 à Ighil Ali, Vgayet (Kabylie) et mort le 16 avril 1962 à Paris, est un écrivain, journaliste littéraire et homme de radio franco-kabyle d’expression française.
C’est dans le cadre de cette mission, autant patriotique que salvatrice, effectivement que Bouaziz Aït-Chebib et et d’autres cadres du MAK se sont rendus, avant-hier, à Vgayte d’abord, Tuvirett en suite. A Vgayet, plus exactement à Ighil-Ali, la mission des dirigeants du MAK a été traduite par un vibrant hommage à l’intellectuel et révolutionnaire, feu Jean-Mouhoub Amrouche, à l’occasion de la 55ème année de sa disparition.
La cérémonie de recueillement a été très émouvante. La forte conjugaison du verbe par Bouaziz Aït-Chebib en a été évidemment pour quelque chose. Une fois la cérémonie terminée, le Président du MAK et sa délégation prirent la direction de Tuvirett, plus exactement à Raffour où ils avaient rendez-vous avec la population.
Le pouvoir arabo-islamiste d’Alger et non moins lige de la France néocoloniale, averti par ses réseaux d’informateurs sur ce rendez-vous, a alors déployé son « armée » de gendarmes sur tous les axes routiers et chemins menant vers cette localité. Le nombre de gendarmes mobilisés pour repérer et intercepter les éléments du MAK était tel que même les sentiers étaient étroitement surveillées.
En dépit de cette « Opération Jumelles » version algérienne et 2016, Bouaziz Aït-Chebib et ses collaborateurs, ont, au prix d’un effort surhumain, réussi à rejoindre leur lieu de rendez-vous. Celui-ci a été effectivement honoré. Mieux encore, c’est une véritable marée humaine, composée surtout de jeunes, qui était venue écouter le discours des responsables du MAK.
Il va sans dire que la teneur du discours a été à la hauteur de l’exigence de la situation. En effet, l’un après l’autre, Bouaziz Aït-Chebib et ses camarades ont souligné le danger mortel guettant le peuple kabyle s’il continue à vivre en épousailles contre-nature avec Alger.
Les animateurs du meeting, après avoir rappelé le rôle moteur joué par les jeunes en tous les temps et de par le monde dans les mouvements révolutionnaires, ont martelé que la libération de la Kabylie du joug colonial imposé par Alger lequel jouit de l’appui et la complicité des régimes étrangers favorables au panarabisme pur et dur impliquent dès lors directement la jeunesse kabyle.
C’est cette même jeunesse d’ailleurs qui a porté aujourd’hui les couleurs et la voie kabyles sur la scène internationale. Bouaziz Aït-Chebib et ses camarades ont rappelé également à l’assistance que la demande du peuple kabyle est conforme aux textes internationaux. « Le droit pour chaque peuple de prendre son propre destin en main est bel bien mentionné dans les textes onusiens », ont martelé les orateurs.
Ceux-ci ont également mis l’accent sur les forts dividendes que le peuple kabyle aura à tirer après l’obtention de son autodétermination. Enfin de se séparer avec la population de Raffour et des villages environnants, Bouaziz Aït-Chebib et ses collaborateurs ont renouvelé l’appel aux Kabyles, hommes et femmes, à sortir le 20 avril pour exiger l’application de leur droit à l’autodétermination.
Said Tissegouine,
SIWEL 161319 AVR 16