IFERHUNEN (SIWEL) — Dans le cadre de la préparation à la marche de 20 avril pour la double commémoration des printemps noir de 2001 et Amazigh de 1980, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie a organisé aujourd’hui 18 avril son dernier meeting à Iferhunen (Iferhounene), dans la région de Michelet qui est pour rappel, la région du président du MAK, Bouaziz Ait-Chebib mais aussi la région d’origine de deux Bachaghas, Ould Ali Lhadi et Amara Benyounes, deux serviteurs zélés du régime colonial algérien qui prétend faire de la Kabylie une province du vaste monde colonial arabe.

Le meeting du MAK, suivi du lever du drapeau kabyle a été un franc succès pour le Mouvement souverainistes kabyle et fut, à l’inverse, une grande claque pour les deux Bachaghas.

A la fin du lever du drapeau kabyle qui a clôturé le meeting, des policiers en civils, en plus des policiers habituels qui « rodent » dans toutes les manifestations publiques du MAK, ont tenté une approche pour essayer d’arrêter le président du MAK à à peine deux jours du 20 avril. Les militants ont fait bloc autour de Bouaziz Ait-Chebib. Les policiers en renoncé en se plaigant à leur chef qu’il y avait trop de militants…

 

Le meeting, animé par Bouaziz Ait-Chebib, Hocine Azem et Mouloud Hamrani, respectivement président, secrétaire aux relations internationales et président du Conseil Universitaire du Mouvement souverainiste kabyle, a évoqué la nécessité pour la Kabylie de disposer de son propre Etat, la nécessité de l’union sacrée des Kabyles et la mise au banc de la société des serviteurs zélés des assassins du peuple et de la jeunesse kabyle.

La foule, essentiellement constituée de jeunes kabyles, a suivi avec beaucoup d’attention et d’intérêts les thèmes développés par les souverainistes kabyles, subjugués par la force du verbe et la vérité "tranchante" du discours du MAK.

Appelant les présents à rejoindre massivement les marches du 20 avril, les trois responsables du MAK ont rappelé que le 20 avril, c’est certes avril 1980 qui a ouvert la voie au peuple kabyle et par extension à tous les peuples amazighs, mais c’est aussi et c’est même surtout le printemps noir de 2001 qui a vu près de 130 jeunes kabyles se faire assassiner à balles explosives par les gendarmes algériens, des milliers de blessés et d’handicapés dans une impunité totale …et c’est cela que le pouvoir colonial algérien essaye justement de faire oublier au peuple kabyle à travers ses programmes de "festivités folklorique" pour célébrer le 20 avril comme étant une "consécration" de l’immense arnaque de "Tamazight langue officielle" …

D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que le MAK a choisi la date du 18 avril pour clôturer ses meetings de préparation à la marche du 20 avril. Le 18 avril est le jour de l’assassinat de la première victime du printemps noir de 2001: Massinissa Guermah avait été assassiné par des gendarmes algériens, ou plus exactement par un groupe de criminels en uniformes, dans l’enceinte même de la brigade de gendarmerie à At Dwala.

Les orateurs ont également rappelé qu’il n’y aura jamais ni oubli ni pardon pour les victimes du printemps noir, comme pour toutes les autres victimes … qu’il n’y aura pas de pardon pour notre jeunesse assassinée, pas de pardon pour notre avenir confisqué ! " Non le 20 avril, n’est pas un jour de fête, le 20 avril est une journée d’action où le peuple kabyle démontrera encore cette année et bien plus que l’année d’avant, la puissance du désir de Liberté du peuple kabyle! " ont martelé les orateurs.

A la fin du lever du drapeau kabyle, deux policiers en civils, reconnaissables à leur attitude sournoise ont commencé à s’approcher discrètement du président du MAK. Un groupe de militants surveillant de près les mouvements "suspects" tout autour de la place où s’est tenu le meeting et le lever du drapeau kabyle, ont tout de suite fait bloc autour de Bouaziz Ait-Chebib pour bloquer tout accès à leur président. Voyant le manège, les deux policiers rebroussent chemin, pistés par deux militants du MAK, c’est alors que celui qui collait un peu un des policiers entend la conversation en arabe du policier qui informait son "commandant" qu’ils ne pouvaient pas procéder à une arrestation, le "type" est entouré par une coquille de militants: " il y a trop de militants hadarate!"

Pour quitter Iferhounene, le président du MAK est reparti dans un cortège de 6 voiture pour éviter son arrestation sur les routes, juste avant le 20 avril qui se produira dans 2 jours…Le compte à rebours à commencé : dans deux jours, le peuple kabyle se déversera dans les manifestations du MAK et la jeunesse kabyle, assoiffée de justice et de liberté démontrera encore une fois au colonialisme qu’il est décidément un très très mauvais élève ! depuis la nuit des temps, la Kabylie est une terre d’hommes et de femmes libres et elle continuera encore ainsi jusqu’à la fin des temps.

cdb/zp,
SIWEL 182010 AVR 16

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