DIASPORA (SIWEL) — M. Sadi, affirme sans détour que la démarche du MAK à travers son projet d’autodétermination pour le peuple Kabyle constitue la seule voie qu’il nous reste à suivre.

 

Une vague "jaune et bleu" a submergé toute la Kabylie qui a été revêtue d’un habit de printemps et de liberté, de jeunesse et d’espoir ; cette même vague a aiguisé le sentiment révolutionnaire latent en chaque Kabyle.

Oui, parce que chez nous en Kabylie, on naissait résistant avant de devenir révolutionnaire : comme disait Lounès «imi id-luleY d’aqbayli ism-iw imenYi».

La remémoration du printemps Kabyle et du 20 avril 2001 (Tafsut taberkant), ne peut que nous procurer une volonté profonde d’aller de l’avant, de continuer le combat et de réitérer nos serments.

Le serment fait à nos morts, nos torturés, nos ancêtres humiliés, vaincus et désabusés depuis au moins 1949.

Nous leur avons juré une détermination inébranlable et un engagement sans faille en faveur de la liberté de Taqbaylit.

C’est dans ce formidable élan de Kabylité qu’un soutien de la part d’une personnalité de haute facture, se joint à la dynamique souverainiste Kabyle.

Il s’agit de M. Hend Sadi, universitaire, écrivain et intellectuel Kabyle, invité par Kamel Tarwiht qui a développé un raisonnement tellement clair et lucide que sa conclusion ne fait que rejoindre celle du mouvement souverainiste, c’est-à-dire :l’avènement d’un état Kabyle est la seule garantie qui permet d’assurer l’existence de l’identité Kabyle et de son peuple dans une seule entité cohérente et homogène.

Il a notamment souligné que « l’État algérien ferme les portes (devant la Kabylie, Ndlr) donc d’autres portes doivent s’ouvrir », ces autres portes dont parle M. Sadi, sont la fondation de notre propre Etat Kabyle plus à même de prendre en charge le peuple kabyle, son identité et ses aspirations.

M. Sadi continue ses propos en réfutant une quelconque unité nationale algérienne, soulignant le fait suivant : « Ban Ki moon (secrétaire de général de l’ONU) qui n’est venu qu’une seule fois en Algérie, a salué en Kabyle, en disant « Azul », Bouteflika pendant 20 ans n’a même pas appris un seul mot de notre langue, même pas un demi-mot par mandat ».

Par cette démonstration, il a prouvé que si les Algériens ne veulent pas de nous autres les Kabyles, puisque d’ailleurs ils ne cessent de le répéter depuis fort longtemps, alors nous-mêmes nous les rejetons " TEDDEZ TEBREZ" ;a-t-il dit.

Sans ambages, Hend Sadi a ajouté, en évoquant la dite officialisation de tamazight dans la nouvelle constitution algérienne, : " une langue doit avoir son propre Etat pour exister …ceux qui argumentent en disant qu’il faut au préalable que des " savants" résolvent la problématique de la transcription, de la standardisation etc…, pour ces gens-là je réponds que les vrais SAVANTS, ceux qui méritent réellement ce titre, ont déjà résolu tous ces problèmes il y a fort longtemps ".

Lorsque M. Kamel Tarwiht demande à M. Sadi, si la démarche du MAK à travers son projet d’autodétermination pour la Kabylie constitue une " porte" dont il faisait allusion, Mr Sadi a répondu sans détour par l’affirmative « oui, c’est la seule voie qu’il nous reste à suivre ».

La dynamique du MAK ne cesse d’attirer vers elle l’ensemble de ses enfants ; elle est la seule qui pourra rassembler la Kabylie, car le MAK est un mouvement qui a pour un seul et unique but : l’avènement d’un état Kabyle, souverain, laïque et démocratique, des valeurs que l’ensemble des Kabyles partagent et surtout des valeurs qui rassemblent l’écrasante majorité des Kabyles.

at/wbw
SIWEL 221710 AVR 16

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