CONTRIBUTION (SIWEL) — Outrée par le manque de professionnalisme d’un journaliste algérien qui, au lieu de faire son noble métier en recherchant la vérité afin d’éclairer le public en étant factuel et objectif, s’était dévoyé en voulant faire le buzz sur le dos de son invité, le président du Gouvernement provisoire kabyle, Ferhat Mehenni, qui a su rester gentleman et pédagogue jusqu’au bout. Malika B.(*) une militante de la cause kabyle a transmis à Siwel cette lettre ouverte destinée au journaliste d’El Magharibia, que nous publions ci-après :
Ne dit-on pas que le journaliste est la conscience morale de l’opinion publique et de la société civile? Donc, votre rôle à travers votre émission est d’exposer des faits susceptibles d’aider le public à accéder à la vérité. En un mot, votre raison d’être est la quête de vérité; dans le but d’aider à construire ou à renforcer la démocratie.
Toutefois, en ce jour du 20 avril 2016, lors de votre émission avec le président du GPK Ferhat Mehenni par téléphone, vous avez dérapé, et du coup, vous avez faillit à votre profession en abusant de la diffamation des propos du président du GPK, et cela sous le regard et l’écoute des milliers de téléspectateurs. J’ai pris le temps d’écouter et de réécouter les propos du président Ferhat Mehenni, en aucun moment, il n’avait dit que les kabyles sont morts pour l’indépendance de la Kabylie. Voici par écris ce qu’il avait dit: “Ceux qui sont tombés dans le champ d’honneur ne sont pas morts pour l’Algerie, ils sont morts pour la liberté et la démocratie". Vous en conviendrez avec moi qu’on peut si bien être indépendant sans pour autant être libre comme c’est d’ailleurs le cas du peuple algérien.
En choisissant ce métier, il va de soit de mettre de coté vos idées partisanes, en affichant une attitude neutre dans le seul but de présenter les faits de manière à faire réfléchir. Vos interventions ainsi que vos questions devraient montrer une certaine maturité dans l’approche des différences et de contradictions.
Monsieur Ghani, le président du GPK est un poète, écrivain, membre fondateur des droits de l’Homme, grand militant de la démocratie, un homme de culture et d’un savoir universel exceptionnel à envier. L’inviter pour l’empêcher d’aller au bout de ses idées, l’attaquer en tant qu’ennemi dans le but de le dénigrer, et bien, sachez qu’il en est ressorti glorieux et convaincant de son court passage. Le savoir historique, politique, géographique, culturelle et universel du président du GPK sont ses forces inépuisables. Sa seule devise, c’est la voie de la verité, le temps lui donnera raison.
Quand à votre question sur Israël, qui vous tient tant à cœur, soyez certain qu’il se ferait un plaisir de vous répondre car c’est un homme de conviction qui dit tout haut ce qu’il pense tout en assumant ses gestes et ses responsabilités. C’est un homme libre qui se bat pour la liberté de son peuple, un combat pacifique, basé sur le savoir et la vérité.
Annoncer à l’antenne, qu’il avait fuit votre question, c’est du délire. C’est plutôt votre impartialité, votre agressivité qu’ils lui rappellent les magouilles du pouvoir colonial algérien; que vous réincarnez si parfaitement, qui en seraient la cause. C’est justement ce genre de journalisme discriminatoire que dénonce et combat Ferhat depuis toujours. Je suis convaincu que vous êtes effrayé à l’idée d’approfondir le débat avec lui de peur qu’ils éveillent des consciences d’un peuple ignorant de sa propre histoire et de son identité, qui s’apparente et s’identifie à des valeurs qui sont loin d’être les siennes. Je vous laisse avec votre savoir et conscience journalistique débattre les conséquences du génocide identitaire en Algérie avec s’il vous plait un minimum d’honnêteté professionnelle.
Malika B.
22 avril 2016
Canada
SIWEL 222001 AVR 16
(*) Il ne s’agit pas de l’autonomiste, le Dr. Malika Baraka