CONTRIBUTION (SIWEL) — Le régime colonial algérien a trouvé en Ouyahia celui qu’il pense pouvoir mater la Kabylie. Il est vrai que le personnage qui est le thuriféraire attitré du régime depuis Liamine Zeroual ressemble à Changarnier, moins la compétence et l’audace.
Changarnier est ce général français présenté par l’historiographie coloniale comme celui qui, le 29 janvier 1840, à la tête de 430 hommes a remporté la victoire sur plusieurs milliers de Kabyles (sic). Ce qui est absolument faux puisque l’expédition de Kabylie n’a eu lieu que 15 ans plus tard, en 1857.
Dans sa perpétuelle quête à satisfaire les desiderata de ses maîtres successifs, il a scrupuleusement exécuté la politique antikabyle du régime algérien depuis toujours.
C’est sous son gouvernement qu’a été décrétée la généralisation de l’arabisation en juillet 1998. Cette loi qu’aucun Algérien ne voulait ni ne souhaitait était destinée en réalité à arabiser la Kabylie et c’est à lui qu’échut de porter cette indignité commise envers sa patrie de naissance. Il a porté cette loi qui n’existe même pas dans les pays arabes avec l’inconscience d’une personne atteinte de bouffée délirante aigue.
Durant le Printemps noir de Kabylie de 2001, il était ministre d’état, ministre de la Justice et il n’a engagé ni ordonné aucune poursuite judiciaire contre les assassins dûment identifiés parmi les éléments de la gendarmerie et la police.
Aujourd’hui, fraichement réintroduit au RND, il réarme sa besace à compromissions en s’attaquant à Ferhat Mehenni et à Issad Rebrab. Deux Kabyles en une seule sortie médiatique. Un grand gage à ses maîtres mais en même temps un grand coup de main involontaire à la renaissance de la Kabylie éternelle.
Car à chaque fois qu’Ouyahia dénigre ses origines, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie monte en sympathie et la nation kabyle renforce ses rangs.
Ḥemmu n At Vucadra
SIWEL 101639 MAI 16