SAHARA OCCIDENTAL (SIWEL) — Mohamed Abdelaziz est décédé mardi 31 mai des suite d’un cancer des poumons. Quarante jours de deuil sont décrétés dans les camps de Tindouf et huit jours en Algérie. A la tête de la RASD durant des dizaines d’années, avec la bénédiction de l’Algérie, les spéculations vont bon train quant à sa succession.
Sa femme Khadija Hamdi, d’origine algérienne, fille d’un ancien wali de Tindouf est surnommée la Trabelsia de Tindouf en référence à Leila Trabelsi (celle qui est passée du séchoir au pouvoir) épouse de Ben Ali. D’après certains observateurs, elle pourrait succéder à son défunt époux. En tant qu’Algérienne, elle continuera à respecter la feuille de route des décideurs algériens. Selon plusieurs médias, la pseudo RASD est dirigée d’une main de fer par une caste de dirigeants qui détournent à leur profit les aides humanitaires. Ils ont construit des prisons souterraines où ils jettent les opposants à leur politique dictée par le pouvoir algérien et rejetée par un grand nombre de Sahraouis. Certains de ces opposants politiques se sont fait confisquer leur passeport algérien pour les empêcher de voyager.
Les populations sahraouies végètent depuis 40 ans dans des tentes voyant leur rêve d’une belle vie se transformer au long des années en cauchemar alors que les familles des chefs profitent sans compter des aides humanitaires internationales. Belles voitures, salons de beauté, belles maisons avec air climatisé, voyages à l’étranger, produits électroniques haut de gamme, etc.
Mais selon d’autres observateurs, la Trabelsia de Tindouf se contentera du rôle actuel qu’elle remplit très bien vu sa proximité avec Alger. Un homme fidèle à la ligne du Polisario (Parti unique) sera désigné à la présidence de la pseudo RASD sans enlever son influence à la grande notable des sables.
Tout porte à croire que les grandes puissances (France, Espagne et autres) vont continuer à soutenir le Maroc. L’Algérie, elle, la caste du Polisario. Qui va gagner dans cette lutte inégale ? En tout cas, on sait qui seront les perdants : toujours les pauvres populations civiles prises en otage par des systèmes autoritaires et illégitimes, fidèles à une gouvernance tribale et archaïque.
myd,
SIWEL 02 2305 JUN 16