KABYLIE (SIWEL) — Dans une conférence de presse, Ahmed Ouyahia s’est de nouveau acharné contre le MAK/GPK.
Siwel publie ci-après la réponse d’un indépendantiste kabyle.
Ahmed Ouyahia, un « homme politique » sans parcours militant s’est toujours défini comme « un commis de l’Etat qui exécute ce qu’on lui demande de faire » monte au créneau pour gagner des galons en injuriant le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie qui est devenu le cauchemar des partisans de l’Algérie arabo-musulmane.
Dans une conférence de presse, ce kabyle- de- service, en position de faiblesse, craignant ne pas bénéficier des largesses des vrais décideurs algériens pour être promu au rang de bon serviteur , c’est-à-dire, exercer la fonction d’un premier ministre sans pouvoirs, il s’est attaqué de façon extrêmement virulente au MAK et au GPK. C’est devenu à la mode : celui qui veut être recruté comme vassal du colonialisme algérien n’a qu’à s’attaquer aux indépendantistes kabyles.
Un kabyle- de- service restera kabyle aux yeux de ses maîtres même s’il vend son âme à l’islamo-baâthisme. Le seul grade qu’il pourrait gagner en guise de récompense à sa trahison c’est le titre de sous-arabe. Ahmed Ouyhia, lui qui a eu le déshonneur de décréter la loi portant généralisation de l’usage de la langue arabe, est le mieux placé pour le savoir.
Tout en essayant vainement de faire passer le MAK pour un mouvement sans assise populaire, le serviteur du régime colonial algérien s’acharne contre lui ce qui prouve en soi que le MAK est par excellence la force politique kabyle qui fait trembler les ennemis du peuple kabyle.
Etant « l’homme politique » le plus impopulaire aussi bien chez les Kabyles que chez les Algériens, Ahmed Ouyahia vient de rendre un immense service au mouvement souverainiste kabyle qui gagne en crédibilité et en force à chaque fois que cet individu qui incarne l’échec le critique.
L’Algérie s’est toujours vantée de défendre le droit des Palestiniens et des Sahraouis à leur autodétermination dans le respect de la Charte des Nations Unies. A chaque fois que cette institution condamne Israël ou le Maroc, l’Algérie ne rate pas l’occasion de saluer la justesse de l’attitude onusienne.
La question kabyle gagne en visibilité et en respectabilité sur le plan international. Aujourd’hui, elle est posée au niveau de l’Organisation des Nations Unies qui, selon certaines informations, a interpellé le gouvernement algérien sur le droit du peuple kabyle à disposer de lui-même ; c’est ce qui explique la panique qui s’empare du représentant algérien à l’ONU qui n’a pas pu répondre à une question d’une journaliste sur la Kabylie. La virulence d’Ouyahia contre l’ONU résulte de cette interpellation qui lui a fait perdre sa faconde démagogique coutumière pour verser dans l’injure et la diffamation du MAK et du GPK .
Il a suffi que l’ONU se penche sur le question kabyle pour qu’Ouyahia la traite de tous les mots et de tous les maux.
Le régime algérien qui défend le droit des Palestiniens et des Sahraouis à leur autodétermination et le dénie à l’Azawad et la Kabylie excelle dans la politique de deux poids de mesures en saluant la noblesse des positions de l’ONU à chaque qu’elles sont en faveur d’un peuple arabe et il la dénigre dès qu’elle évoque les droits d’un peuple autochtone comme le peuple kabyle notamment quand ce peuple est sous domination arabe.
Le caractère raciste et colonial de l’Etat algérien vient d’être assumé par Ahmed Ouyahia qui s’est élevé avec acharnement contre l’ONU qui a offert une tribune d’expression aux peuples autochtones. Pire encore le vizir du régime algérien est allé dans sa haine et sa négation du peuple kabyle jusqu’à parler avec moquerie et mépris des Peuples Premiers.
De la même manière que la France coloniale traitait nos aînés d’indigènes, Ouyahia traite les peuples autochtones avec mépris. Rien ni personne ne peut arrêter la marche de l’histoire ; l’Algérie coloniale subira en Kabylie le même sort que le colonialisme français en Afrique du Nord.
Le mercenaire de l’Algérie coloniale traite les militants qui œuvrent pour la libération de leur pays, la Kabylie, de mercenaires. Quand ça vient d’Ouyhia ça reste toujours au niveau des pâquerettes.
Dans tous les régimes coloniaux, les traitres qualifient les patriotes de mercenaires. Les vrais décideurs algériens savent qu’ils peuvent nous diffamer, nous diaboliser, nous affamer et nous réprimer, ils peuvent utiliser des kabyles de service comme Ouyahia, Sellal, Ould Ali, Haddad contre les patriotes que nous sommes mais ils n’arriveront jamais à arrêter la marche du peuple kabyle vers sa libération.
Dans sa diatribe, Ouyahia accuse le MAK/GPK d’être le relais de certaines puissances étrangères. Dans tous les régimes totalitaires et coloniaux, les patriotes sont accusés de relais de puissance étrangère. L’Algérie n’a pas dérogé à cette règle et ça ne date pas de l’émergence MAK. Depuis la purge sanglante antiberbère de 1949 et jusqu’à la survenue du MAK, en passant par le FFS, le MCB, le RCD, les Archs, les Kabyles ont toujours été accusés de Hizb Fransa par le régime raciste d’Alger. La réalité est que les vrais décideurs en Algérie sont ailleurs et non pas en Algérie. Les Bouteflika et les Toufik ne sont que des agents exécutants des vrais décideurs. L’Algérie est mal placée pour parler de relais au service des puissances étrangères étant donné qu’elle est une création coloniale et qu’elle est dépourvue de souveraineté et comme preuve : tout le monde sait que c’est la CIA qui a démis le chef du DRS de ses fonctions. Chercher des soutiens sur le plan international pour la cause kabyle n’est pas seulement un droit mais un devoir patriotique pour le MAK et le GPK. Nous le faisons au vu et au su du monde entier car notre démarche ne travaille que pour les intérêts de la Kabylie contre justement un régime algérien à la solde des anciennes puissances coloniales.
Sachant pertinemment que ces accusations ne tiennent pas la route et que personne ne peut croire ce personnage qui ne sait rien faire d’autre que mentir, Ouyahia voulait se moquer des indépendantistes kabyles en les qualifiant de clowns comme si le métier de clown était une tare.
Pour sa gouverne, le clown est un métier noble qui procure aux enfants de la joie et de la liesse alors que lui est source intarissable de malheur et de douleur en étant l’un des artisans de tous les deuils qui ont frappé le peuple kabyle.
Le MAK a doté la Kabylie des attributs d’un Etat avec l’avènement d’un gouvernement provisoire kabyle qui a su et pu internationaliser la question kabyle.
Le GPK a permis aussi à la Kabylie de se doter :
– d’un hymne qui parle enfin d’elle dans sa langue et dans lequel elle ne peut que se reconnaître, contrairement à l’hymne algérien créé et imposé pour nous dissoudre dans ce monde arabe.
– d’une carte d’identité kabyle qui représente le citoyen kabyle dans sa langue et dans son identité réelle et non pas pour faire du citoyen kabyle un éternel "conquis".
– Et enfin d’un drapeau officiel dont les couleurs et la symbolique la représente réellement et ne la rattache pas de force, contre sa volonté, au monde arabe. L’accueil réservé à l’Annay Aqvayli (drapeau kabyle) a dépassé toutes les attentes. C’est un plébiscite de l’emblème national kabyle auquel le monde a assisté les 20 avril 2015 et 2016.
Le chef de cabinet de la présidence algérienne s’est acharné sur ces attributs qui mettent la Kabylie sur la voie de l’instauration de son propre Etat. Bien qu’il essaye de minimiser et de rabaisser l’impact de ces éléments fondateurs de la souveraineté kabyle, la réalité du terrain démontre le contraire de ce qu’il prêche.
Le drapeau kabyle est magistralement consacré par son peuple. Il flotte dans des villages, des villes ; il est même hissé par des lycéens dans plusieurs établissements scolaires le 20 avril dernier.
La carte d’identité kabyle a suscité une très forte demande. Devant cette formidable adhésion, le régime colonial algérien n’a rien trouvé de mieux que de procéder à la perquisition du domicile du président du MAK et la fermeture d’un magasin de vente de matériel informatique appartenant à des militants du mouvement souverainiste kabyle dans le vain espoir de mettre la main sur la machine qui imprime les cartes d’identité kabyles.
Les imprimeurs sont menacés par les services répressifs algériens qui leur ont interdit d’imprimer les affiches du MAK ;
La police algérienne procède systématiquement à l’interpellation dans des barrages et des stades des citoyens munis du drapeau national kabyles.
Si le drapeau et la carte d’identité kabyles n’ont pas bénéficié de l’adhésion populaire et qu’ils ne mettent pas en péril la pérennité du colonialisme algérien en Kabylie, pourquoi alors déployer tout ce dispositif répressif ?
Ouyahia peut prétendre le contraire, mais le terrain a prouvé que son régime ne sait plus quoi faire devant la déferlante MAK qui a réussi à tenir son 3ème congrès sous un Etat de siège, un fait qui raffermit l’état de panique et de déstabilisation qui s’empare de plus en plus des décideurs algériens qui recourent comme à l’accoutumée à l’instrumentalisation des Kabyles de service.
Ouyahia n’a jamais été un Kabyle. Celui qui endeuille la Kabylie et ses enfants ne peut en aucun cas être kabyle.
Ouyahia est un enfant du système colonial algérien qui a participé de près ou de loin à tous les crimes que l’Algérie a commis contre la Kabylie.
À Lui le chantre (d’un nationalisme faisandé , le peuple kabyle demande des comptes :
· Où était-il en 1980 lorsque les jeunes de sa génération dont Ferhat Mehenni qu’il diabolise étaient emprisonnés par l’Algérie coloniale qu’il sert pour avoir défendu l’identité réelle de l’Afrique du Nord ? Il était au cœur du régime arabo-islamique qui a réprimé la jeunesse kabyle.
· Où était-il quand toujours les mêmes jeunes dont Ferhat Mehenni qu’il traite de mercenaire politique ont été arrêtés en 1985 pour avoir créé la première ligue algérienne de la défense des droits de l’Homme ? il était militant du FLN, le parti unique qui a violé tous les droits consacrés par la Charte des nations unies, les traités et les conventions que l’Etat algérien a ratifiés.
· Où était-il quand le terrorisme tuait les intellectuels comme Mekbel, Djaout … et que le régime algérien les couvrait en leur accordant « Qanoun Errahma » ? il était chef du gouvernement qui avait décrété que le terrorisme est résiduel alors que des dizaines de milliers de citoyens tombaient sous les balles assassines des terroriste islamo-pouvoiristes.
· Où était-il quand les enfants kabyles du même âge que les sien ont boycotté l’école algérienne de l’infamie pour que leur langue soit introduite dans l’enseignement ? il était conseiller du chef de l’Etat algérien et c’est à ce titre qu’il nous répétait à l’époque et même après : aucun pays au monde n’a plus d’une langue officielle. Et ce pour justifier la non -reconnaissance de tamazight.
· Où Etait-il quand les gendarmes algériens ont tué 127 jeunes kabyles désarmés et blessé des milliers avec des balles explosives ? Il était ministre de la justice qui a cautionné ces crimes et surtout qui avait déclaré à cette époque que c’était des cas isolés.
La liste des crimes dont il est coupable est encore longue. La Kabylie ne lui pardonnera jamais ce qu’il a fait contre son peuple. Par ses agissements criminels rédhibitoires, il s’est excommunié de fait.
Azwaw. A
SIWEL 081055 JUN 16