CONTRIBUTION (SIWEL) — L’écrivain, blogueur et militant de la cause kabyle, Allas Di Tlelli, a publié sur sa page Facebook un appel au devoir de réserve et à de la discipline dans les débats qui peuvent avoir lieu sur les réseaux sociaux autour du combat pour la souveraineté de la Kabylie, notamment. A rappeler qu’auteur du recueil de poésie « Isehwiken n temzi, Déflagrations de jeunesse » a apporté son soutien aux militants souverainistes lors du 3e congrès du MAK. Ci-dessous son message dans son intégralité.
Le devoir de réserve, la discipline, le bon sens, la maturité politique, l’intelligence; la mise de l’intérêt suprême de la Kabylie au-dessus de tout ego démesuré et de toute autre considération restreinte d’ordre personnel, clanique, revanchard…etc semblent être des denrées inexistantes chez ces impulsifs qui reproduisent machinalement les pratiques apprises jadis dans les partis algériens, ne mesurant même pas la gravité de leur incapacité à faire preuve de retenue ; ce qui, par ailleurs, cache mal une forme de frustration abyssale qui ne dit pas son nom.
La Kabylie a besoin des outils politiques et de tous ses enfants pour la porter intelligemment et pacifiquement vers sa liberté. Cette marche qui surpasse les sigles et qui sera longue, est désormais irréversible.
Je n’ai aucun intérêt à me prononcer sur cette question, même pas le droit de m’immiscer dans les affaires internes d’un mouvement politique auquel je n’appartiens pas mais avec qui je converge néanmoins sur l’idéal d’une Kabylie totalement émancipée ; et c’est seulement en tant que tel, eu égard aux quelques amitiés que j’y compte, que je me permets d’inviter les uns et les autres à faire preuve d’un sens élevé des responsabilités et à ne pas détruire en un seul misérable jet sur les réseaux sociaux, la formidable dynamique populaire qui s’est enclenchée, lentement mais surement, en faveur de l’indépendance de la Kabylie et qui a été rendue possible au prix d’un travail collectif de longue haleine et non sans risques ; mené conjointement en Kabylie et dans sa diaspora.
Allas DI TLELLI
09/10/2016