KABYLIE (SIWEL) – Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), par la voix de son président, Bouaziz Ait Chebib, condamne vigoureusement les opérations agressives du régime colonial algérien contre les militants souverainistes kabyles pacifiques dont il égrène les cas récents de harcèlement et d »intimidation dont ils sont victimes. Ci-après le communiqué dans son intégralité.
AFRANIMAN I TMURT N IQVAYLIYEN MOUVEMENT POUR L’AUTODETERMINATION DE LA KABYLIE |
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COMMUNIQUE |
Après avoir tenté vainement de discréditer notre lutte légitime en faveur de l’émancipation du peuple kabyle à travers des campagnes massives d’intox et de diffamations orchestrées par ses relais politiques et médiatiques, il est passé à la vitesse supérieure plus agressive à l’égard de nos citoyens en Kabylie et dans la diaspora.
Les convocations et les arrestations se poursuivent. Rien que cette semaine, plusieurs cadres et militants du MAK ont été soit convoqués à comparaître devant les commissariats et les brigades de gendarmerie soit carrément arrêtés dans l’espace public.
Boussad Becha responsable du Centre d’alerte et de prévention kabyle a reçu deux convocations de deux commissariats : At Dwala et celui de Tizi-Ouzou.
A At Yenni, deux militants de la Coordination locale du MAK, Belaid Houali et Khennaf Yanis, sont convoqués par la gendarmerie pour avoir participé le 28 octobre à un rassemblement populaire s’opposant aux mouvements des gendarmes coloniaux dans les villages d’At Yenni.
A At Waavan, les gendarmes se sont comportés en force d’occupation pour empêcher le meeting du MAK. La mobilisation populaire a fini par triompher et le contingent de gendarmes a fini par déguerpir.
Lors de la finale de coupe d’Afrique plusieurs supporteurs du MOB ont été interpellés et malmenés par la police algérienne qui leur a confisqué les drapeaux kabyles et les T-shirts de Matoub Lounes.
A Tizi-Ouzou, de retour de l’enterrement de Lounes Kheloui, 4 membres de la coordination MAK de Michelet en l’occurrence Amayas At Hemmu, Salem Oufella, Massinissa At Mhand et la Secrétaire nationale à la Promotion de la culture kabyle, Samira Mehdi ont été interpellés par la police coloniale algérienne et emmenés dans différents commissariats pour subir des interrogatoires.
A At Wagnun, la police a perturbé les funérailles pour arrêter un citoyen sous mandat d arrêt. Cette attitude coloniale de la police algérienne a provoqué deux jours d’émeutes.
Plusieurs militants dont Rachida Ider, secrétaire nationale à la jeunesse, ont été interpellés et intimidés au niveau des aéroports.
A Mekla, les policiers algériens se sont donnés pour mission de harceler les militants du MAK à l’image du jeune Amer Lemmouchi qui fait l’objet d’intimidations policières récurrentes.
Tout ceci se déroule au milieu d’une opération de redéploiement des gendarmes algériens qui coïncide avec le déclenchement de vastes opérations criminelles contre nos forêts en Kabylie.
Ces opérations de harcèlement s’intensifient sous le silence spectaculaire des organisations des droits de l’homme algériennes plus enclines à défendre les militants islamistes et autres extrémistes algériens que de s’occuper de la défense des souverainistes kabyles pacifistes.
Le MAK qui condamne énergiquement ces vagues de répression contre notre peuple réitère sa ferme volonté et détermination à poursuivre la lutte pacifique jusqu’à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple kabyle. Ces multiples procédés dignes des États voyous n’influeront pas sur notre moral car nous défendons une cause juste.
Le MAK regrette le silence des différents sigles kabyles qui tournent le dos aux souffrances de notre peuple et appelle la population à plus de fraternité et de solidarité face aux plans de déstabilisation que prépare l’État algérien contre notre pays kabyle.
Kabylie, le 06 novembre 2016
Bouaziz Ait Chebib, Président
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