At MZAB (SIWEL) — Le représentant du Mouvement Autonomiste Chawi-Disopra, Malik Amazigh, a fait un discours à la clôture des 3 jours de grève en soutien au Dr Fekhar à la place République Paris, le 29 janvier dernier. Il s’adresse directement à Kameleddine Fekhar et au peuple chawi. Ci-dessous son message de Mas Malik Amazigh, en entier.
Un sort peu enviable, être des indiens dans une réserve entourée de gendarmes corrompus et de barbares.
Le silence qui entoure ce drame est d’une violence inouïe.
Tu crèves tranquillement à petit feu, dans l’indifférence nationale et internationale.
Quel est ton crime ? Crier pour ton peuple ! Et Réclamer un système politique innovant, ce qui dans une démocratie serait un acte assez banal, en Algérie, république bananière, ça te vaut les foudres des généraux, des oligarques, des islamistes et de tous les ignares qui pullulent comme des cafards sous le drapeau algérien.
On n’est pas nombreux à penser à toi. Mais sache que j’en suis un.
Maintenant je m’adresse aux miens, les chawis.
Nous devons arrêter d’être des héros par procuration ou par filiation. L’héroïsme ne s’hérite pas. Massinissa et Dihiya El Kahina ont fait leurs guerres et leurs temps, et je ne suis pas mon grand père mort au combat contre les français.
J’ai un scoop à vous donner les chawis : La guerre contre la France est terminée depuis 1962, votre ennemi maintenant c’est l’Algérie !
Arrêtons d’invoquer Les martyres des temps anciens pour masquer notre propre lâcheté ou notre suffisance. L’Algérie n’est pas un paradis sur terre, elle nous extermine en douceur, elle nous étrangle avec des gants de velours depuis l’indépendance.
Nous devons être les héros de notre temps, les combattants du présent.
Laissons reposer les morts en paix et faisons leur hommage à l’occasion.
Mais avant tout il est primordial de se batte pour les vivants.
Debout les chawis ! Soit nous sommes les prochains et la mort nous attend, soit nous sommes déjà mort.
Alors pour ceux qui restent vivant, allez au combat !
L’Algérie c’est l’opium du chawi, arrêtez de fumer mes ami(e)s, on en meurt.
Malik Amazigh
SIWEL 011937 FEV 17