BOUMERDES (SIWEL) — Ravah Berradj a passé près de 8h au commissariat algérien de Boudouaou (près des frontières kabyles). Plusieurs heures d’un interminable interrogatoire où il a été traité comme un terroriste. C’est principalement sa femme, Rachida Ider, la Président de la Coordination Régionale Ouest du MAK-Anavad, qui est visée. Elle est revenue dans la plupart des questions qui ont été posées à son mari.
Non, Ravah Berradj est un militant pacifique pour l’indépendance d’une Kabylie qui veut s’émanciper d’une Algérie qui veut plonger la Kabylie dans le chaos.
Une fois au commissariat, une meute de policiers l’ont entouré pour lui faire subir un interrogatoire des plus humiliant. À plusieurs reprises, ils ont usé des pires insultes qu’on puisse imaginer à son égard, à l’égard de sa femme, Rachida Ider, ainsi qu’envers Ferhat Mehenni, le Président de l’Anavad.
Devant le sang-froid de Ravah Berradj, qu’ils voulaient sans doute pousser à user de la violence contre eux, ils l’ont à plusieurs reprises approché et levé la main sur lui : « On va te frapper espèce de *** ! », lui répétaient-ils en usant d’insultes. « On va t’envoyer en prison bientôt de toutes façons ! » le menaçaient-ils.
Comme nous le disions, beaucoup de questions ont été posées sur Rachida Ider, la responsable du MAK à Tizi Wezzu et Boumerdes : pourquoi laisses-tu ta femme faire de la politique ? Qu’est-ce qu’elle est en train de planifier avec Ferhat Mehenni? Tu n’as pas honte de laisser ta femme discuter avec Ferhat Mehenni?
A chacune de ces questions Mas Ravah Berradj répondait que sa femme avait le droit de faire de la politique et que cela ne le dérangeait en aucun cas, bien au contraire, qu’elle soit en contact avec Ferhat Mehenni.
Mas Ravah Berradj a appris durant l’interrogatoire qu’il a été suivi par les agents de la police coloniale depuis qu’il a quitté son domicile.
Rachida Ider nous a appris que leur domicile a fait l’objet d’une « visite » de trois individus, sans doute des policiers en civil, qui ont photographié leur maison de tous les côtés.
Ayant appris l’arrestation de Ravah Berradj, le Président de l’Anavad a condamné « l’acharnement policier visant le mari de la présidente de la CR Ouest du MAK-Anavad. » nous-a-t-il déclaré avant d’assurer que « les intimidations n’entameront jamais le combat de la Kabylie pour son indépendance »
nbb
SIWEL 022117 FEV 17