TIZI-WEZZU (SIWEL ) — Aomar Mohellebi, journaliste à Tizi-Wezzu a réagi à la mise au point envoyée à Siwel et Tamurt par l’Association des journalistes de la wilaya et apporte des éclairages sur l’affaire des logements pour les journalistes. Le journaliste Aomar Mohellebi accuse, entre autre, le président de l’Association des journaliste « de faux et usage de faux ».
Suite à la mise au point, adressée au journal Tamurt.info, par le président de l’association des journalistes de la wilaya de Tizi Ouzou, Monsieur Samir Leslous, je vous prie de bien vouloir publier ma réaction car je suis particulièrement visé dans le texte en question.
Il s’agit du passage où le président de cette association, élu dans des conditions très controversées sur lesquelles il serait inutile de revenir ici, écrit : « D’ailleurs, après enquête, il s’est avéré que le soit disant mécontent est un postulant inscrit sur la liste comme journaliste permanent et qui n’est en fait qu’un collaborateur qui ne peut justifier d’une attestation de travail comme exigé par l’administration ».
Premièrement, depuis quand le président d’une association a-t-il pour mission d’enquêter sur les travailleurs dont il est sensé défendre les intérêts socioprofessionnels ? Quand on sait que la personne en question est un recalé d’un concours de police, on comprend bien ce retour à ses premières amours.
Deuxièmement, il y a lieu de rappeler qu’il y a effectivement faux et usage de faux dans la procédure des logements pour les journalistes, entamée par les responsables de cette association et une absence totale de transparence dans la gestion de ce dossier très crucial compte tenu de sa sensibilité.
D’ailleurs, sur la liste des cinquante-quatre « journalistes permanents », et c’est un secret de polichinelle, il y a au moins trois qui ne sont pas des permanents puisque deux parmi eux sont des attachés de presse exerçant dans des administrations depuis des années. Il y a aussi un retraité de l’éducation, âgé de 68 ans, inscrit sur la liste des journalistes permanents. Ceci, sans compter les autres cas dont nous ne pouvons nous prononcer pour l’instant car peut-être moins flagrants.
Par ailleurs, je tiens à profiter de cette occasion pour informer l’opinion publique (puisque personnellement je n’ai rien à cacher) que toutes mes tentatives de convaincre le président de l’association de rendre publique la liste des quatre-vingt-dix-sept personnes inscrites, sont restées vaines. Après insistance et devant ma détermination à dénoncer publiquement cette opacité, le président d’association a fini par m’envoyer une liste de 54 personnes présentées comme étant des journalistes permanents en l’amputant du numéro 4 de la liste Coside.
Quant à la liste des 43 autres personnes inscrites sur la liste, le président de l’association refuse catégoriquement de la rendre publique malgré mes tentatives répétées.
Devant la tournure prise par les événements, Monsieur Samir Leslous a fini par m’envoyer des émissaires car n’ayant plus le courage de me téléphoner comme il le faisait auparavant pour me convaincre de laisser tomber ma quête de transparence. On m’invite à aller à son bureau pour consulter la liste sur place mais sans la rendre publique.
D’ailleurs, dans plusieurs tentatives de me faire taire, le président de l’association, ainsi que ses comparses, m’ont à maintes fois appelé au téléphone pour me dire : « toi, ton inscription a été acceptée, pourquoi alors ne restes-tu pas tranquille ? ».
Quant à l’assertion concernant mon statut au sein du journal pour lequel je travaille actuellement, je rappelle à Monsieur Samir Leslous que, quand je faisais la Une du journal où il signe actuellement, pendant plusieurs jours d’affilés, il était en train de refaire son bac. Mais quand on a fini par devenir journaliste par accident (ou pour autre chose ?), après avoir échoué dans un concours de police, on comprend bien cette indigence intellectuelle qui fait qu’un « journaliste » ignore jusqu’au nom des professionnels qui l’ont précédé à la profession de deux décennies.
J’informe ce plumitif que j’ai édité un livre en 1998, intitulé « Le terrorisme en Kabylie » qui a été préfacé par son actuel directeur général et avec lequel je continue d’entretenir d’excellentes relations jusqu’à aujourd’hui.
Pour terminer, je lance un défi public à Monsieur Samir Leslous : si la procédure se déroule dans la totale transparence, qu’il rende publique la liste des 97 personnes inscrites et remise au wali de Tizi Ouzou. Dans le cas contraire, une plainte sera déposée pour « faux et usage de faux » car des informations de plus en plus persistantes font état de la présence de plusieurs personnes qui n’ont rien à voir avec le journalisme sur la liste de 43 personnes. Sans oublier les trois autres journalistes-collaborateurs inscrits sur la liste des permanents grâce à la complicité du président de l’association.
Je remercie enfin le journal “Tamurt.info” pour avoir permis à cette affaire trouble de ne pas passer sous silence.
Tizi Wezzu, le 27 mai 2013
AM
SIWEL 29 1245 MAI 13