ALGER (SIWEL) — Un demi siècle après la Révolution algérienne, les archives restent toujours confidentielles et se retrouvent toujours au ministère de la Défense nationale. La sortie médiatique de Daho Ould Kablia, ministre algérien de l’Intérieur et président de l’association des anciens du Ministère de l’armement et des liaisons générales (MALG), concernant la confidentialité des archives de la Révolution détenues par les services du MALG, (ancêtre de la SM ensuite du DRS) renseigne, au moins, sur l’incapacité du régime algérien à affronter ses crimes commis contre la Révolution et surtout les hommes qui l’ont faite.
Daho Ould Kablia a révélé, par ailleurs, que durant la Révolution, « les archives du MALG ont été préservées, par souci de sécurité et de confidentialité, à la base Didouche dans le désert libyen, qui servait comme base de travail pour traiter les documents venant des wilayas et des réseaux du renseignement ».
« A la veille du cessez-le-feu, a-t-il ajouté, et avec les problèmes que vivait le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA), Boumediene s’est rendu en Libye où il a ordonné l’acheminement de toutes ces archives qui ont été transférées à Oran et, par la suite, au Palais du gouvernement ». Quel était le but de Boumediene ?
Ould Kablia n’en dira pas plus puisqu’il était clair que le patron du clan d’Oujda, au pouvoir depuis l’indépendance, s’est emparé des archives dans l’objectif premier est de cacher aux membres du CNRA les crimes commis par les troupes de l’ALN stationnées sur les frontières marocaines à Oujda, et aussi de la gestion de l’acheminement des armes aux maquis de l’intérieur que le clan d’Oujda quoi préparait la prise du pouvoir avait gelé pour anéantir les maquis de Kabylie notamment.
Ould Kablia a indiqué, en outre, que Kasdi Merbah, ancien responsable de la sécurité militaire, avait déclassifié certains documents (de ces archives) en les mettant à la disposition du Centre national des archives.
L’ancien malgaches a indiqué, par ailleurs, avoir demandé au ministère de la Défense nationale d’examiner et analyser ces archives, notamment celles ayant trait aux différentes étapes de la guerre de libération nationale, soulignant que tout ce qui est confidentiel, doit être épargné de cette opération.
Par cette sortie, à quelques jours de l’annonce de l’ouverture des archives algériennes se trouvant en France par François Hollande, le pouvoir algérien réitère sa position faite de black-out total sur la guerre d’Algérie et les crimes commis contre Abane Ramdane, l’implication des actuels responsables dans le pouvoir dans l’armée française qu’ils ont quitté quelques mois avant l’indépendance.
aai
SIWEL 041528 JAN 13