ALGER (SIWEL) — Le chef de l’État algérien Abdelaziz Bouteflika devrait appeler à une élaboration consensuelle d’une prochaine Constitution, en demandant que toutes les sensibilités de la société puissent participer à l’entreprise, annonce le quotidien francophone algérien « Le Jeune Indépendant » dans son édition de mercredi 9 mars 2011.

 

Algérie : Bouteflika annoncerait la naissance d'une 2e République
Ce journal ne donne pas de date précise pour des élections, mais indique néanmoins que deux options s’offrent au pouvoir algérien : le mois de juin ou le mois de septembre prochain.

« Il est prévu la dissolution de l’APN et du Conseil de la nation et la désignation d’un gouvernement de transition chargé d’organiser les élections locales, législatives et présidentielles. De mars-avril 2011 à juillet 2012, cette transition donnera naissance à la seconde République démocratique sociale et non pas démocratique et populaire, comme énoncé dans la déclaration du 1er Novembre 1954. Une révision de l’activité partisane devrait consacrer le FLN patrimoine national, désormais mis à l’abri du jeu politique. La mise en place d’une Constituante devrait élaborer une Constitution pérenne, fondatrice d’une vraie deuxième République algérienne. La question des langues arabe et amazighe tout comme celle des langues étrangères seront traitées avec attention et sans complexe », écrit ce journal citant une source.

Il poursuit que le président Bouteflika doit préparer l’Algérie à « un véritable changement politique et constitutionnel avec la participation de l’ensemble de la classe politique et des personnalités nationales telles que Aït Ahmed, Mehri et Hamrouche. Le pays doit arriver à faire naître la deuxième République algérienne », écrit-il.

S’agissant du probable départ du chef de l’État, ce quotidien souligne qu’il y a ceux qui soutiennent que Bouteflika au pouvoir depuis avril 1999 doit continuer au-delà de l’échéance 2012 et préparer l’élection présidentielle de 2014 et ceux qui veulent un départ en 2012 après l’annonce de la tenue de l’élection présidentielle anticipée.

Toujours selon la même source, Le Jeune indépendant affirme que « le pouvoir en place semble apprécier la position et les propositions du FFS qui a réussi une grande première la semaine dernière : « Il est revenu au temps de la mobilisation maghrébine ».

S’agissant de la réforme de l’activité politique, il s’agirait de revoir les démarches actuelles et assainir les partis politiques. « Le FLN actuel ne doit pas être encore souillé. C’est un patrimoine national à maintenir en dehors du jeu politique. Un ordre juridique nouveau doit être élaboré sur la base des principes de la future Constituante. Les partis politiques seront admis sur la base de nouvelles procédures en conformité avec les principes de la Constituante. Il faut aussi insister sur l’interdiction de partis politiques religieux et confessionnels. L’État doit être un État civil, pacifique et démocratique », conclut le même journal.

ysn
SIWEL 091820 MAR 11

Laisser un commentaire