ALGER (SIWEL) — « Je serai heureux si de jeunes algériens ayant pris les armes en dehors des frontières reviennent pour bénéficier des mesures de la réconciliation. J’adresse donc un message à tous ceux qui sont encore derrière les frontières. Mon message est celui de l’Algérie qui accueille tous ses enfants qui peuvent la servir dans le développement. Le pays est cerné par des dangers et pour garantir sa stabilité, il faut que ces Algériens rentrent au pays par la grande porte » dixit Noureddine Bedoui, ce personnage qui tient lieu de wazir (ministre) de l’Intérieur dans cette « Algérie » aux abois.
Non ! Il ne s’est pas fendu de cette monstruosité dans les années 2000 période de l’application de la loi sur la concorde civile, renforcée et prolongée par la charte pour la paix et la réconciliation nationale (sic), pourtant limitée dans le temps, mais ce lundi 02 juillet 2018.
Non ! Vous n’hallucinez pas, ce wazir (ministre) ne s’adresse donc pas à cette génération de jeunes algériens dits « égarés » aliénés par l’idéologie fasciste arabo salafiste qui a fait avec la complicité des services algériens plus de 250 000 morts et plus de 70 000 disparus mais à cette nouvelle génération de jeunes djihadistes algériens, qui, peut-être sont nés dans les maquis terroristes ou de parents terroristes ayant déjà bénéficié de cette « Rahma », une « grâce amnistiante » qui a permis aux terroristes de retrouver leur vie « civile », de bénéficier de logements, de travail et de narguer les familles des victimes et des disparus, en majorité critiques à l’égard de cette loi qui est une insulte à la conscience humaine. Un deal négocié avec les chefs de ces terroristes, et qui exempt de poursuites judiciaires aussi, tous les éléments des services de sécurité et de l’armée qui ont trempé dans cette boucherie.
Fifty-fifty, le marché est conclu sur le dos des familles des victimes et des disparus, avec en plus, un silence imposé contre toute critique de cet accord sous peine de poursuites judiciaires.
Ainsi cette nouvelle génération de djihadistes qui a rejoint DAECH et Al QAIDA, en Libye et en Syrie… peut rentrer au pays avec les honneurs, et ce sera un bonheur pour ce wazir, une joie qu’il portera en lui pendant plusieurs années, celle de les voir rentrer pour participer au « développement » de ce pays pourtant en ruine, grâce à cette loi élastique valable en tout temps et en tout lieu dans ce pays aux abois.
Le message est clair, à l’instar de vos parents et de vos ainés qui ont fait couler le sang des centaines de milliers d’algériens et de Kabyles, « rentrez à la maison ! », nous allons vous pardonner.
Quid de ces victimes innocentes qu’ils ont laissées sur les sables de Libye, de Syrie ou d’Irak, après les avoir brûlées vives et torturées ?
Avoir combattu sous les ordres d’Al baghdadi, avoir brûlé vif des gens dans des cages, avoir violé des femmes revendues ensuite en esclaves, leur donne une telle aura que le wazir Bédoui en est ébahi. Il est heureux Noureddine, il est heureux, tant il est vrai que ces terroristes ont combattu pour la propagation du salafisme et de ses « valeurs » cette idéologie fasciste que partage « l’algérie »qui en a fait le fondement de son « ÉTAT ».
Ils ont rempli leur mission au nom d’Allah.
Dans ce double jeu de dupes, de soutien au terroristes et de politique machiavélique antiterroriste, malicieusement calculée, le pouvoir colonial avec son wazir Bedoui navigue entre deux eaux troubles.
Dans les pays civilisés, où la vie d’un être humain est sacrée et où même celle d’un animal est respectée, confrontés au même problème, les terroristes sont recherchés sans relâche. Arrêtés, ils sont jugés avec toute la rigueur de la loi, leurs soutiens condamnés et ce sans aucune faiblesse.
Dans quelle ère vit ce pays appelé « Algérie » et dans quelle morale, si la morale a encore un sens dans ce bled ? Plus l’assassinat terroriste est horrible, plus l’auteur est gracié, amnistié et réintégré dans la société quand de simples individus, à l’exemple de Tamalt, poussé à la mort en prison ou de Touati condamnés à plusieurs années de prison ou de Salim Yezza récemment arrêté, parce qu’ils ont émis, et c’est leur droit absolu, des opinions politiques contraires à la « norme » instituée depuis le palais d’El Mouradia.
Qui mieux qu’un « État » terroriste et voyou pour tendre la main à des terroriste au nom d’une « Rahma » élastique qui a bon dos. Accueillir des terroristes islamistes qui ont plongé des pays, (Syrie, Libye, Irak) pourtant amis de cette « algérie », dans le chaos sous les yeux horrifiés du monde entier, renseigne sur le degré de décrépitude et de déliquescence morale atteint par ce bled dirigés par des voyous et des narcotrafiquants. Il est connu qu’il n’y a pas de frontières entre le terrorisme islamiste et le narcotrafic, l’un alimente l’autre.
Rentrés dans le gourbi algérien, remis dans le circuit algérien, ces djihadistes serviront-ils d’un corps de réserve pour menacer la Kabylie occupée et même les algériens nons acquis aux thèses islamistes ?
À quoi serviront ces terroristes, qui seront chouchoutés en logement, travail et pécule financier, alors que leur place est en prison ?
L’indépendance de la Kabylie n’est pas seulement une nécessité mais elle est vitale. La Kabylie ne peut rester enfermée dans cette boucle de la colonisation faite de répression, de violence, de terrorisme, de narcotrafic, d’injustice, de traite et de déportation des noirs, de ruine économique et surtout éthique sans perdre son âme.
Ifilku Nughalad
SIWEL 241200 JUL 18