ALGER(SIWEL) — Plusieurs proches du président Bouteflika sont cités dans de grosses affaires de corruption. Après Chakib Khellil, ancien ministre de l’Energie, le neveu de l’ancien ministre des affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, Mohamed Rougab, Amar Ghoul, Mohamed Raouraoua, Mohamed Ali Boughazi…, la guerre des clans au sommet de l’Etat risque de déborder sur la scène publique.
Cette guerre sans merci qui se livrent le clan du DRS et celui de Bouteflika a pris une autre tournure avec la désignation du général du DRS Tartag à la tête d’un groupe d’officier chargés des enquêtes sur les malversations des hauts dignitaires du régime.
Même la presse est associée à cette entreprise avec la divulgation de noms et de précisions sur plusieurs affaires. Le DRS, de son coté, a obligé les officiers supérieurs à faire déclaration de leur patrimoine, comme un gage de bonne volonté pur mener à terme les enquêtes. Mais il n’en demeure pas moins que la corruption habite le système et que la justice algérienne n’a pas les moyens politiques et la liberté nécessaire pour accomplir sa mission.
Lors de l’audition du juge d’instruction de Mohamed Meziane, ex-PDG de Sonatrach, révèle, El Khabar, ce dernier avait déclaré qu’il agissait seulement sur ordre de Chakib Khellil.
Il a affirmé lors de son audition que tous les contrats suivant la procédure de gré à gré, ont été signés par la Sonatrach avec des entreprises étrangères sur injonctions de Chakib Khellil qui a bénéficié de plusieurs avantages matériels auprès des entreprises détentrice des projets.
Mohamed Meziane a indiqué qu’en 2005, il a saisi les responsables, via un courrier, où il a évoqué le projet de la «protection électronique», dont lequel Khellil avait ordonné d’appliquer la procédure de de gré à gré, avec l’entreprise «Contal Algeria». En guise de remerciements, les responsables allemands de cette entreprises auraient offerts des cadeaux à Khellil et à ses proches. Khellil, informe encore Mohamed Meziane, avait acquis des biens immobiliers à Paris
« La première corruption est le fait de détourner la volonté des Algériens lors des élections, et le déni opposé aux peuples algériens de disposer d’eux-mêmes », souligne un militant kabyle. Pour lui, « ni le DRS, et moins Bouteflika n’ont les qualités requises pour mener cette mission. Ils sont tous issus d’un hold-up politique depuis 1962 ». Il s’est demandé comment un responsable comme Amar Ghoul est maintenu ministre alors qu’il est impliqué dans de grosses affaires de corruption dans l’affaire de l’auto-route est-ouest et d’Algérie telecom?
Selon des observateurs, le déballage auquel se donne le DRS risque d’emporter même le frère conseiller de Bouteflika, en l’occurrence son frère Saïd qui serait impliqué dans plusieurs affaires de corruption avec des ministres du gouvernement de son frère président. Comme à l’affaire Khalifa, le frère Abdelghani de Bouteflika, alors avocat du groupe, n’a jamais été cité dans cette affaire qui a défrayé la chronique en Algérie.
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