ALGER (SIWEL) — Amar Saâdani, le SG du FLN s’en prend violemment au général algérien Médiene et l’accuse d’être le mal absolu. Il prévient que si un malheur lui arrive « ça sera l’œuvre de Toufik ». Avec cette sortie de Amar Saâdani, tous les plans diabolique sont à prendre au sérieux. C’est une vraie déclaration de guerre que vient de faire le patron du FLN à l’encontre du DRS.
La guerre des clans fait rage au sein du pouvoir algérien.
Amar Saâdani, fait savoir que « c’est le département de la sécurité intérieure qui a gardé toujours un lien et une proximité avec la classe politique, la presse et la justice. J’ai dit et je le répète, ce département a interféré dans le travail de la justice, des médias et des partis politiques. Pour le FLN, des colonels ont approché des membres du Comité central pour me destituer. La sécurité intérieure ne peut pas nier qu’elle agit sous les ordres du général Toufik. Ce département outrepasse ses prérogatives ». Les partis ciblés par le DRS, informe Saâdani, sont Pour lui, la présence de la sécurité intérieure dans toutes les institutions « laisse une impression que le pouvoir en Algérie n’est pas civil. Les agents de ce département sont partout : dans les APC, la présidence, au sein des partis politiques. Cela ne peut pas contribuer à l’édification d’un État civil ». Faisant le bilan du DRS, Amar Saâdani estime « les missions de la sécurité intérieure dans certaines affaires importantes, on constatera que ce service a multiplié les échecs. Malheureusement, au lieu de s’occuper de la sécurité du pays, ce département s’est occupé des affaires des partis politiques, de la justice et de la presse ».
Il cite à titre d’exemple l’échec de la protection et la sécurité du président Mohamed Boudiaf, d’Abdelkader Benhamouda , des moines de Tibehirine, des bases de pétrole dans le sud, des employés des Nations unies en Algérie , du Palais du gouvernement. « Cette direction n’a pas su bien protéger le président Bouteflika à Batna ou il avait été la cible d’une tentative d’assassinat. A mon avis, Toufik aurait dû démissionner après ces échecs », a-t-il indiqué.
Le patron contesté du FLN estime que la présence de la sécurité intérieure dans les institutions n’est pas justifiée. « Dans mon pays, le wali, les chefs d’entreprises sont contrôlés par des colonels. Je ne comprends pas pourquoi les téléphones des responsables sont mis sur écoute, alors que seul le juge est en droit d’ordonner ça. Je ferai l’impasse sur les enquêtes d’habilitation, qui empêchent des cadres d’exercer s’ils n’ont pas l’avis favorable du colonel », souligne-t-il.
Ces attaques frontales contre le chef du DRS entre dans le cadre de la guerre des clans des déchire le sommet de l’Etat algérien à l’approche des élections présidentielles. Il faut rappeler dans ce sillage que quatre hauts gradés du DRs ont été admis à la retraite et que la décision est effective depuis le début de ce mois. Il s’agit, entre autre, du général Mehenna Djebbar, du colonel Fawzi.
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SIWEL 03 1233 FEV 14