ALGER (SIWEL) — Confronté depuis quelques mois à un mouvement de redressement au sein de son parti, le Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a fini par jeter l’éponge en remettant sa démission jeudi matin.
Pour le RND, un parti créé sur mesure par les laboratoire du régime, après avoir détourné le projet de plusieurs patriotes dont Abdelhak Benhamouda, assassiné en 1997, le RND, et à sa tête Ahmed Ouyahia, un supplétif du régime, a raflé les législatives de 1997, alors qu’il vient d’être créé. Issu d’un hold-up électoral et d’une fraude massive, le RND a réuni tous les opportuniste du régime pour asseoir un base politico-militaire à un système menacé par le terrorisme islamiste.
A ses débuts, le RND donnait l’image d’un parti éradicateur. Depuis l’arrivée de Bouteflika, le RND, en bon élève du régime, défendait bec et ongle l’option réconciliatrice du nouveau roi. Les Algériens garderont d’Ouyahia un homme sans principes, sans ancrage et féru des salles besognes.
Ministre de la Justice lors des événements meurtriers de 2001, Ahmed Ouyahia a cautionné un crime d’Etat que la justice qu’il dirigeait s’est murie dans un silence complice. Socialiste le matin et libéral le soir, Ahmed Ouyahia est derrière la liquidation de milliers d’entreprises publiques et l’emprisonnement de centaines de cadres.
Il engage, au nom de l’Etat algérien, des pourparlers avec les représentants du mouvement citoyen de Kabylie, et depuis, aucune revendication n’est satisfaite.
13 ans à la tête du RND, Ouyahia plusieurs fois chef du gouvernement et premier ministre, quitte le RND, pour, dit-on servir d’un alibi au jeu de coulisses qu’entreprend le pouvoir et ses services secrets afin d’obtenir une mascarade présidentielle digne des vraies élections libres.
aai
SIWEL 041156 JAN 13