ALGER (SIWEL) — Encore une facture salée pour l’Algérie. Après celle de la viande, les services des Douanes ont révélé que la facture liée à l’importation du sucre est de 469.03 million de dollars, et ce durant les cinq premiers mois de l’année en cours.

 

Algérie : Près de 500 million de dollars d'importation de sucre depuis le début de l'année
« Les importations algériennes de sucres ont atteint 469,03 millions de dollars durant les cinq premiers mois de 2013 contre 343,67 millions de dollars à la même période en 2012, en hausse de 36,47%, en dépit d’une inflexion de plus de 12% au mois de mai », a rapporté l’APS, selon les Douanes algériennes. Les quantités importées ont totalisé 883.005 tonnes à fin mai 2013 contre 545.755 tonnes à la même période en 2012, en hausse également de plus de 61,7%, précise le Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Cette augmentation des importations de sucre s’explique essentiellement par la hausse de la demande intérieure en prélude au mois de Ramadhan, période qui connaît traditionnellement un  »pic » de la demande.

Pour le mois de mai dernier, par contre, les importations des sucres (sucres de betterave et de canne) ont reculé de 12,09%, passant de 85,71 millions de dollars en mai 2012 à 75,35 millions le même mois en 2013. L’Algérie a exporté ces dernières années du sucre, même si elle n’est pas un pays producteur (canne ou betterave), la matière première étant totalement importée par des opérateurs privés qui la conditionnent et la réexportent. Selon le rapport semestriel de la FAO (Perspectives de l’alimentation), la production mondiale de sucre de 2012-2013 augmentera de 4,8 millions de tonnes, pour s’établir à 180 millions de tonnes, avec un excédent attendu de 6,6 millions de tonnes. Cet excédent agit sur les prix du sucre qui se sont effondrés à leur plus bas niveau ces trois dernières années. Le sucre blanc coté à Londres a atteint jeudi dernier 461,10 dollars la tonne, son plus bas niveau depuis fin juin 2010 tandis que le sucre brut coté à New York a touché le même jour un point bas depuis début juillet 2010, à 16,08 cents la livre.

A signaler que toutes les initiatives privées pour produire du sucre au niveau local ont été empêchées. Encore une fois, la rente et le pouvoir des patrons de l’import-import fragilisent davantage une économie déjà presque inexistante.

dm
SIWEL 13 1602 JUIL 13

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