ALGER (SIWEL) — Depuis que l’opérateur de téléphonie mobile a décidé de suspendre, dans son plan de communication, toute campagne de publicité pour la presse écrite, les patrons algériens de journaux n’ont pas hésité à supplier le patron d’Ooredoo (ancienne Nedjma).
L’octroi de la publicité aux journaux est soumis désormais à un chantage politique. le Dg d’Ooerdoo l’a fait savoir aux directeurs des journaux.
Dés lors que les « responsables » de journaux sont bien engraissés, aucun journal n’a osé « censurer » les communiqués d’Ooredoo. Quelques semaines après, les directeurs d’El Watan, de Liberté, de la Dépêche de Kabylie, de la Tribune, entre autres, se sont rendus chez Joseph Ged, directeur général d’Ooredoo pour le supplier de leur fournir de la publicité. Une chose qu’a refusée le patron de l’ancienne Nedjma.
Le week-end écoulé, le même DG a convoqué toute la presse algérienne pour un dîner, ou se sont mêlés les directeurs, les rédacteurs en chef et les journalistes. Sur place, Joseph Ged s’est permis même « des ordres » pour ces responsables. « Si vous voulez de la publicité, cessez de critiquer Bouteflika, Ooredoo et le Qatar », a-t-il dit devant les hommes du 4e pouvoir. A la fin de cérémonie, le chanteur, dit engagé, Baaziz a tenté de soulager l’assistance en déclarant à partir de la tribune : « Ne vous inquiétez pas, vous aurez des cadeaux ». Le cadeau n’était qu’un petit appareil téléphonique. Aujourd’hui deux sites et un seul journal ont repris les directives du directeur d’Ooredoo, les autres ont préféré les censurer de peur de ne plus recevoir des cadeaux. Quelle dignité pour cette presse?
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SIWEL 201556 FEV 15