AQVIL (SIWEL) — Cela s’est passé dans la nuit du 23 au 24 décembre 2016. La fresque du drapeau kabyle, restaurée récemment, a été totalement effacée à coups de peinture. Le portrait de Lounès Matoub a également été amoché. La gendarmerie coloniale, qui serait derrière cette barbarie, a ensuite convoqué plusieurs militants, individuellement, pour leur expliquer qu’ils ne vont plus jamais pouvoir activer dans la région.

 

Pour les militants qui nous ont contactés, indignés de voir le drapeau kabyle dans cet état, il n’y a aucun doute, c’est la gendarmerie algérienne qui est derrière cet acte barbare.
Les auteurs de cet acte odieux ont rempli des sacs de peinture et les ont lancés sur le drapeau kabyle jusqu’à son effacement total. Comme il leur en restait encore de la peinture, ils se sont pris au portrait de Lounès Matoub.
Ils ont également arraché les drapeaux kabyles qui ont été levés lors du dernier meeting du MAK sur la place du village.
Et tout cela a eu lieu la nuit, à l’insu des villageois.

La gendarmerie coloniale a ensuite procédé à une série de convocations. Un militant structuré et quatre sympathisants du MAK rattachés à la section d’At Waɛvan ont déjà répondu à la convocation. La gendarmerie coloniale cherche à regagner en vigueur dans cette région où elle a été pourchassée lors du dernier meeting du MAK. Elle a essayé d’impressionner les militants convoqués en leur expliquant qu’ils ne vont plus pouvoir procéder à des actions de sensibilisation dans la région.

A rappeler que cette fresque réalisée à l’occasion de la journée de la nation kabyle, le 14 juin 2016, a été vandalisée une première fois le 21 octobre. Les militants du village l’ont restauré le 11 décembre avant qu’elle ne soit amochée une nouvelle fois dans la nuit du 23 au 24 décembre 2016.

Vidéo montrant des gendarmes pourchassés par les citoyens d’At Waɛvan lors du dernier meeting du MAK

nbb
SIWEL 011924 JAN 17

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