AT ZELLAL (SIWEL) – Le village historique d’Ait Zellal a vécu en fin d’après midi un moment de communion qui incarne la Kabylie authentique.
Ce lever de drapeau est dédié au pionnier de la cause identitaire, Laimeche Ali, décédé le 6 août 1946 à Ait Zellal des suites d’une longue maladie contracté durant sa période de clandestinité sous le colonialisme français. Cet hommage conforte la renaissance de la jeunesse kabyle qui prône la libération totale de sa patrie : la Kabylie. « Aucune terreur, petite ou grande, ne peut terroriser le peuple kabyle » clament les organisateurs de cette manifestation politique. Abnégation et détermination ont été les maîtres mots des intervenants.
Ce rendez-vous a été marqué par la présence d’une forte délégation du MAK composée de son président Bouaziz Ait Chebib, de trois secrétaires nationaux : Hocine Azem, Djamal Ait Amra, Kamel Chetti, et Arezki Guissi membre du conseil national.
Le président du MAK , dans son allocution est revenu sur la définition du drapeau kabyle : » Se doter d’un drapeau est un acte de souveraineté et d’un importance historique dans la marche d’un peuple vers sa liberté.
Le drapeau kabyle est formé des deux couleurs nationales : l’azur (le bleu de la liberté) et le jaune de la Kabylie. L’appartenance de la Kabylie à la grande famille amazighe est représentée par l’Aza ( le rouge de la vie et du désir de servir sa patrie). L’Aza rouge est soutenu tout le long de sa taille, à partir de sa base, par deux rameaux d’oliviers qui se croisent représentant les olives pour marquer l’attachement des Kabyles à l’olivier, arbre nourricier.
Notre drapeau est passé à la symbolique de la liberté (le bleu) et de la Kabylie (le jaune). Les rameaux dont les feuilles sont stylisées en losanges réaffirment notre ancrage civilisationnel amazigh au même titre que l’Aza. En devenant jaune dans la partie bleue, le rameau d’olivier réaffirme que la liberté protège la Kabylie et Inversement, en devenant bleu dans la partie jaune, il insiste sur le fait que la Kabylie protège la liberté. C’est à la fois un mariage d’amour et de raison entre le bleu et le jaune, entre la Kabylie et la liberté. »
Saisissant l’opportunité de cet événement politique de haute importance, le président du MAK, Bouaziz Ait Chebib et Hocine Azem , secrétaire national aux relations extérieures, ont dénoncé avec force l’atteinte au droit à la vie qui est reprouvée par la conscience universelle. Les animateurs du MAK ont condamné avec la plus grande énergie l’assassinat de deux jeunes kabyles de Tawerga. Pour les orateurs, il ne s’agit pas d’une bavure mais d’un complot contre la Kabylie. Ils ont réitéré l’appel de leur mouvement à la vigilance : « Au delà de cet acte inqualifiable, le MAK qui ne cesse de réclamer le retrait des forces militaires algériennes de la Kabylie, réitère son appel en direction des comités de village et l’ensemble des organisations de la société civile afin de constituer un front kabyle contre la terreur érigée par l’État algérien en ultime perspective politique en Kabylie. »
Il y a lieu de noter que la jeunesse d’Ait Zellal a été à la hauteur de l’événement du jour. La veille, ils ont procédé à l’installation de leur section. Le bureau exécutif a été démocratiquement élu et est composé des membres suivants :
Fitas Boualem: président
Maghraoui Hamid: chargé de l’organique
Saada Ferhat : trésorier