CHRONIQUE (SIWEL) — Le RDV d’Arous est un non-événement, sinon qu’il brille par la présence d’autonomistes, que de nom… N’ayant jamais répondu aux appels d’action et d’organisation communes déclenchées dès 2001, et même avant, par Ferhat Mehenni. Seize années plus tard, ces personnes – dépouillées de leur égo – annoncent un effet d’annonce : une « Kabylie autonome dans une Algérie plurielle » !
L’image pourrait nous rapprocher de ceux et celles qui voudraient goûter au couscous, sans y mettre la main à sa préparation !
Les initiateurs de cette rencontre, au-delà de ses qualificatifs, reprennent, sans rougir, les « arguments » de ceux qui prétendent « refonder » l’Etat DZ et replacer la pauvre Kabylie dans ses « droits ».
La preuve : « la Kabylie ne se confond pas avec l’Algérie, mais ne lui tourne pas le dos ! », pensent les initiateurs d’Arous : cela s’appelle du copier-coller de toutes les propositions avancées par les formations politiques connues, pour animer une soi-disant opposition au régime algérois.
En réalité, si l’une a bénéficié d’une dotation de siège par Larbi Belkheir, ancien SG de la présidence, l’autre est née dans son cabinet d’El-Mouradia !
A l’exemple de ces partis, les initiateurs d’Arous font du tourisme politique en Kabylie, d’où, d’une voix ressemblante, ils rédigent un « nouveau contrat d’unité nationale » !
Certains d’Ecancourt poussent la réflexion dans la même voie et par la même voix.
Les noms sont connus, sauf que ces « autonomistes » sont malades de leur EGO, quand d’autres ne sont que des agents organiques à la disposition de l’ex patron du DRS, et dont les méthodes ont été reprises par son successeur, au-delà des apparences et de l’actualité manipulée : mutations, retraites…
Les concepts d’autonomie et d’indépendance sont différents, qu’il s’agisse, dans le premier cas, de maintenir un semblant d’unité nationale ou celui, dans le deuxième cas, d’appeler et de consolider L’UNITÉ d’un peuple, en l’occurrence Kabyle.
L’autonomie, leurs initiateurs le proclament sans gêne, ne peut s’opposer à toutes les dépendances… algériennes.
Les autonomistes Catalans, qui se sont prêtés à cette option, vivent en permanence dans ce piège constitutionnel et institutionnel.
Désormais conscients de cette situation intenable, le gouvernement régional organisera en septembre prochain, un référendum d’autodétermination, dont un premier acte a donné raison, majoritairement, aux indépendantistes, parmi les 8 millions d’habitants.
Avec moins de 2 millions d’habitants, le Kosovo, pris dans le piège serbe d’autonomie régionale, a préféré des 2008, proclamer, unilatéralement, son indépendance, soutenu dans sa démarche, par les Nations unies.
De nos jours, reconnue par la majorité des pays occidentaux, cette indépendance fut contestée par quelques hommes politiques français, proches du régime algérien, et bien sûr, par la Serbie et la Russie, pays alliés à lui.
Au Kurdistan Irakien, le président Messaoud Barzani s’est assuré comme objectif principal : L’INDÉPENDANCE du Kurdistan.
Les Kurdes, qui ont activement lutté contre Daesh et le recouvrement de l’autorité baghdadie, ne peuvent rester en marge du partage du pouvoir sur les zones habitées par eux, au-delà des limites territoriales historiques du Kurdistan.
Messaoud Barzani l’a dit et répété, alors que son pays dispose de fonctions allant plus que son autonomie actuelle : « L’accession à l’indépendance (par référendum), s’est expliqué récemment le président de la région autonome, est un DROIT pour tous les peuples, y compris les KURDES. » avant d’enchainer : « La MAJORITÉ de la population du Kurdistan Irakien est pour cette solution ».
Ainsi va la volonté du peuple Kurde. Ainsi s’est exprimé le peuple Kabyle dans sa majorité, tant dans la diaspora que sur le terrain, par ses enfants, au mois d’avril de l’année 2016.
Les images fortes qui s’en sont dégagées, apportent la preuve que les rencontres du style Arous ou d’ailleurs, ne constituent que de faux-débats, de ceux qui veulent tirer, par la chemise, le combat souverainiste.
La Kabylie, dans sa majorité, a opté pour le MAK-Anavad, son leader Ferhat Mehenni, son choix indépendantiste, son drapeau, loin des suggestions faites à Arous : celui d’un mariage forcé de la Kabylie avec son voisin.
Cette même majorité est derrière l’espoir très grand de renouer avec ses traditions, son histoire propre, sa langue et SON DRAPEAU, dans le sillage d’une Révolution identitaire, appelée à marquer de son empreinte la résurrection des peuples, souligner l’histoire régionale et internationale.
Mas Atcheba
SIWEL 271630 Feb 17