BAMAKO (SIWEL) — Pendant que la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) signait, samedi 20 juin, le prétendu « accord de paix et de réconciliation » conclu comme les précédents par l’Algérie, le même jour les populations de l’Azawad manifestaient encore une fois leur désaccord quant à la signature de ce pseudo accord, en leur nom et contre leur volonté par ceux-là même qui étaient sensé porter leur parole.

La responsabilité du massacre annoncé des populations azawadiennes, par ailleurs déjà en cours, par les soldats maliens et les milices gouvernementales maliennes, sera à porter sur la responsabilité de Bilal Ag Acherif, Secrétaire général du MNLA mais aussi de certains (ir)responsables du MNLA qui ont laissé couler le navire…en toute connaissance de cause.

 

Si certains de ces (ir)responsables étaient dès le départ à la solde de l’Algérie et tout le monde le savait, d’autres ont surpris, et à vrai dire carrément déçu, en particulier auprès des plus fervents sympathisants du MNLA, tant tout le monde comptaient justement sur eux pour ne pas laisser se produire le désastre et pour veiller à la défense de la volonté et des intérêts du peuple de l’Azawad, malgré les difficultés et l’investissement international dans le massacre des Touaregs, assis pour leur plus grand malheurs sur les gisements de pétrole, de gaz et d’uranium…la suite, hélas, tout le monde la connait… ils ont gravement failli !

Et voilà que tous ces morts, ces combattants, ces femmes, ces enfants, ces jeunes, tous ont été misérablement trahis. Et voilà, qu’encore une fois, l’histoire tragique du peuple Touareg se répète: Rébellion, trahison, massacres ! Rébellion, trahison, massacres ! Quatre fois de suite et toujours sous l’égide « bienveillante » de l’Algérie, c’est-à-dire de la France et surtout de ses intérêts énergétiques.

Et quand on pense aux vaillants combattants du MNLA morts pour rien, quand on pense aux officiers du MNLA comme Bouna Ag Attayoub et tant d’autres, tués par la coalition islamiste de Ansar Dine (HCUA), du Mujao ( MAA) et d’Aqmi (Algérie) à Gao et ailleurs, quand on pense aux femmes touarègues, fières et altières, martyrisées, battues et méprisées par les islamistes, à commencer par ceux de Ansar Dine, qui avaient lapidé à mort un couple de jeunes Touaregs à Aguelhoc parce qu’ils n’étaient pas mariés, laissant derrière eux deux jeunes enfants…il y a de quoi pleurer des larmes de sang et maudire pour l’éternité Bilal Ag Acherif et ses lieutenants…

Mais Bilal Ag Acherif, lui qui a été porté au sommet du MNLA pour défendre l’Azawad, lui qui a été si loin dans le travail de sape du MNLA (qu’il n’a jamais mérité), n’aura même pas eu le courage d’aller jusqu’au au bout du travail qu’il a si brillamment accompli. Il n’a pas eu le courage d’assumer ses actes et d’aller à Bamako pour signer de sa traîtresse main cet énième « Accord d’Alger » et c’est un arabe du MAA, Sidi Brahim Ould Sidati, qui est parti représenter la (CMA), « qui réunit les principaux groupes rebelles Touaregs du nord du Mali », selon les agences de presse internationales, comme si Sidi Brahim Ould Sidati, chef de la seule organisation proprement ethnique ( Mouvement arabe de l’Azawad) était un touarègue alors que lui-même se revendique arabe et en aucun cas touareg, histoire de marquer le territoire touarègue du sceau de l’arabité…

Encore un peu et bientôt les Touaregs deviendront des Arabes par la magie de la désinformation internationale qui vise à arabo-islamiser l’ensemble des peuples berbères … N’a-t-on pas vu France 2 produire un reportage sur « l’Algérie vue du ciel » où il est indiqué que « en Kabylie on parle arabe »…

L’arabo-islamisation des peuples est pratique et extrêmement efficace tant cette idéologie contribue à ancrer les peuples dans la violence et l’arriération la plus extrême, faisant de ses adeptes des individus obsédés par les femmes (et les fillettes), feignant soi-disant de se préoccupant de la morale et de la vertu quand elle constitue dans la réalité l’une des idéologies les plus immorales et les plus perverses au monde.

Le comble de cette sordide histoire où Bilal Ag Acherif et sa clique auront joué le plus déshonorant des rôles, c’est que c’est l’Algérie qui préside le « Comité International de suivi des Accords » et que la France, quant à elle, sera « vigilante » nous assure Laurent Fabius, lui qui n’a pas daigné ne serait-ce qu’évoquer les dizaines de victimes touarègues assassinées par les milices du gouvernement malien pendant qu’il se lamentait de la mort de 3 soldats maliens…morts les armes à la main…

Alors encore une fois, il faut dire « Bravo » à Bilal Ag Acherif et à ses lieutenants, ils sont entrés dans l’Histoire du peuple Touarègue, malheureusement pour eux, ils y sont entrés par la mauvaise porte.

SIWEL 221638 JUIN 15

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