AZAWAD (SIWEL) — Neuf (9) civils azawadiens ont été exécutes par l’armée malienne et ses milices, le jeudi 21 mai 2015, dans la localité de Tinhama, dont un enfant de 13 ans. Le massacre a eu lieu au « marché à bétail » après que les troupes du MNLA et des ses alliés se soient retirés de la localité. Le Quai d’Orsay, qui avait condamné la mort de 3 soldats maliens, morts les armes à la main, et présentés ses sincères condoléances au Mali, n’a pas jugé utile de condamner les exécution sommaires par l’armée malienne des 9 civils azawidiens, ni de présenter ses condoléances aux familles des victimes.
L’information a été rendue public sur le site officiel du MNLA qui rapporte que " Les neuf (9) personnes ont d’abord été arrêtées par la milice GATIA (NDLR: milice gouvernementale malienne) puis remises aux soldats maliens présents qui les ont ensuite exécutées".
Le MNLA et ses alliés rapportent également que "L’exécution publique à été perpétrée au marché à bétail de la ville" et que les corps des victimes sont "restées exposés sur la place publique jusqu’à 15 en temps universel".
Parmi les neuf personnes exécutées, il y a huit (8) Touaregs, (dont un enfant de 13 et un membre d’une ONG locale) et un maure:
1- Mossa Ag Mohamedoune 35 ans,
2- Zeid Ag Ibrahim 13 ans,
3- Ismaghil Ag Ibrahim 40 ans,
4- Ousmane Ag Taglift ,
5- Mohamed Ag Mohamed Ibrahim 30 ans,
6- Ahmad Mohamed Ag Mohamed, 55 ans
7- Almahmoud Ag Ahmad,
8- Almahmoud Ag Ékantal,
9- Ould Ahmad
Le site du MNLA rapporte également qu’en plus de ces 9 personnes exécutées publiquement par l’armée malienne "au marché à bétail", plusieurs autres personnes sont portées disparues.
Le MNLA et ses alliés ont par ailleurs "exigé des explications de la MINUSMA (ONU) qui prétexte protéger les populations civiles à Menaka" alors qu’elles les "empêchent de livrer les combats nécessaires pour déloger les hordes de milices et de terroristes qui occupent Menaka depuis le 27 Avril 2015 en violation flagrante du cessez le feu signé le 23 Mai 2014".
Ces exécutions sommaires de civils azawadiens n’ont pas été condamnés par le quai d’Orsay qui s’était pourtant empressé de condamner la mort de 3 soldats maliens, morts les armes à la main, lors d’un combat livré contre les troupes du MNLA et de ses alliés.
Faut-il comprendre que 3 soldats d’une armée qui exécute des civils sur un marché au bétail sont des êtres humains et que ces civils exécutés ne sont pas des êtres humains et que par conséquent, ils ne méritent ni condamnation ni condoléances ?
zp,
SIWEL 240023 MAI 15