ILULEN UMALU (SIWEL) — Suite à l’ouverture de la bibliothèque communale d’Illoula Oumalou par l’adjoint du Wali de Tizi-Ouzou au mois de février dernier, les autorités de cette localité ont affiché, durant ces vacances scolaires, un programme pour les élèves du primaire. Le contenu de tous les livres destinés aux enfants est en langue arabe. C’est la suite logique à donner à « l’officialisation de Tamazight » décrétée par l’Etat algérien faisant de l’Algérie un « pays arabe » et une « terre d’islam ».

 

On se demande alors pourquoi l’Etat algérien continue d’ostraciser autant la langue et la culture amazighes ? Pourquoi l’Etat algérien tient tant à priver des milliers d’élèves d’origine amazighe de leur langue d’origine ? Pourquoi l’Etat algérien impose-t-il l’enseignement de la langue et de la culture arabes aux enfants, comme si c’était leur langue et culture d’origine ? L’Etat algérien mesure-t-il les dégâts que cette « falsification » peut provoquer dans la construction de la personnalité et des repères identitaires de l’enfant et du futur adulte ?

Enseigner la langue et la culture kabyles (amazighes), c’est lutter contre les préjugés négatifs et contre toutes les formes de déterminisme, d’extrémisme, de racisme et de rejet de la différence. C’est en même temps une action en faveur des principes et valeurs communs qui contribuent à la connaissance de l’Autre, au rapprochement et au bien vivre ensemble.

Il est évident que la langue kabyle, la seule qui soit légitime en Kabylie, ne peut être protégée, promue et valorisée que par un Etat kabyle démocratique laïc et social.

SIWEL 010845 AVR 16

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