S’exprimant sur Tamurt.TV, Boualem Sansal lauréat du "Prix de la paix 2011" des éditeurs et libraires allemands, a indiqué que dans tout pays, il existe une région-moteur pour une révolution. « Comme Benghazi en Libye, il faut une région qui est peut-être plus avancée que les autres et qui soit favorable pas seulement à une révolte mais à une révolution avec des idées et un programme. »

Selon lui, en Algérie, la seule région qui lui semble prête à mener une révolution est la Kabylie. « La Kabylie possède une société très homogène qui a beaucoup immigré, avec une grande expérience de la modernité. Et puis c’est une région qui a toujours lutté contre les invasions », a-t-il estimé.

Rappelant que cette région a déjà connu des révolutions en 1980 jusqu’au printemps noir qui ont, dit-il, arraché plusieurs acquis à l’ensemble du pays, Boualem Sansal a exprimé sa « conviction » que « c’est en Kabylie que la révolution algérienne commencera ».

« Le peuple est en désarroi et est en mesure de faire une révolte mais c’est à la société civile de l’aider à aller d’une révolte vers une révolution et je ne vois que la Kabylie à être en mesure de réaliser cela », a ajouté M. Sansal.

Il a réitéré son soutien au président du Gouvernement provisoire kabyle, Ferhat Mehenni et a affirmé avoir « beaucoup encouragé le MAK dans sa démarche ». « En invitant MM. Ferhat Mehenni et Lyazid Abid à la cérémonie de remise du Prix de la paix le 16 octobre, j’ose espérer que cela donnera du courage à d’autres personnes pour avancer dans ce processus », a conclu M. Sansal.

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SIWEL 260020 OCT 11