TIZI-GHENNIF (SIWEL) – Le président du MAK a tenu à saluer les supporteurs de la JSK qui ont dignement défendu l’honneur kabyle face à un pouvoir raciste qui a porté atteinte à la dignité du peuple Kabyle et de tous les amazighs en interdisant une autre fois de plus notre drapeau au stade de Blida. » En tournant le dos à l’hymne national algérien, ils ont démontré que les kabyles sont intraitables sur leur honneur et que la JSK restera à jamais l’un des porte-voix du combat kabyle, n’en déplaise au pouvoir et ses relais locaux. Ce geste de haute symbolique signifie tout simplement que le peuple kabyle veut sa liberté et rien que sa liberté ».
« Il est vrai, poursuit l’orateur, que le MAK n’exclut aucune compétence kabyle mais ne peut céder toutefois la paternité de ses acquis ». Cette explicitation du premier responsable du MAK vaut son pesant d’or puisque certains personnages, après une très longue période d’ « hibernation », ont jugé bon de profiter de la mobilisation citoyenne créée par le MAK pour tenter de cueillir les fruits en s’accaparant du sigle MCB, patrimoine historique de toutes et tous les Kabyles. Or, il est connu de toutes et de tous que ce n’est pas en un laps de temps de quatre jours qu’on prépare une marche. Bouaziz Aït-Chebib a ajouté encore qu’au moment où la violence se déclencha, les responsables du MAK sont restés sur le terrain pour y faire face et, par conséquent, à la subir au même degré que les autres manifestants.
Et de fil en aiguille, le premier responsable du MAK a mis ensuite en valeur la marche du 27 avril, encore un labeur du MAK et qui avait pour finalité de faire disparaître des esprits le cauchemar du 20 avril. « Ce que nous avons fait le 27 avril, même la presse nationale algérienne, qui d’habitude délaisse nos activités, l’a médiatisé et souligné notre paternité », a expliqué Bouaziz Aït-Chebib. « Cependant, poursuit le président du MAK, je réitère que le MAK œuvre à rassembler toutes les forces kabyles car notre objectif final est d’arracher l’autodétermination à notre peuple ».
Abordant ensuite le volet portant directement sur droit et à la nécessité pour la Kabylie de vivre dans un cadre d’une autodétermination, Bouaziz Aït-Chebib met en avant certains points prouvant, encore une fois, le rejet du peuple kabyle par les autres Algériens. « Il n’y a que le FFS, le RCD et le PST, dit-il, qui ont condamné la répression du pouvoir à l’endroit de la manifestation de la Kabylie. N’est-ce pas là une énième preuve que nous n’avons plus rien à partager avec les autres Algériens ? ».
Faisant ensuite un aperçu historique sur le rendez-vous du I7 avril dernier, Bouaziz Aït-Chebib a souligné que le MAK a fait plus de trente meetings à travers lesquels il ne cessait d’appeler au rejet des élections ; « ce qui explique la non participation de la Kabylie et qui prouve aussi la puissance politique indiscutable du MAK ». L’orateur ne ratera pas cette occasion pour tourner en dérision le mouvement BARAKAT et son ou ses créateurs. « Après le I7 avril, BARAKAT est rentré au bercail », a conclu Bouaziz Aït-Chebib dans un rire, imité aussitôt par l’assistance.
En matière de perspectives, Bouaziz Aït-Chebib et ses interlocuteurs ont, d’un commun accord, arrêté la décision d’organiser une conférence dans les tout prochains jours à Tizi-Ghnif, rendez-vous qui permettra de peaufiner la nouvelle feuille de route du MAK puisque le combat engagé en 200I n’est pas encore arrivé à son terme. Une fois cette question évacuée, le président du MAK a appelé les militants et cadres de Tizi-Ghnif à se mobiliser massivement pour prendre part à la manifestation du I9 mai prochain prévue à Béjaia laquelle rentre dans le cadre de la commémoration de la célèbre manifestation de Béjaia du I9 mai 1981.
Le président du MAK a tenu à saluer les supporteurs de la JSK qui ont dignement défendu l’honneur kabyle face à un pouvoir raciste qui a porté atteinte à la dignité du peuple Kabyle et de tous les amazighs en interdisant une autre fois de plus notre drapeau au stade de Blida. " en tournant le dos à l’hymne national algérien, ils sont démontré que les kabyles sont intraitables sur leur honneur et que la JSK restera à jamais l’un des porte-voix du combat kabyle, n’en déplaise au pouvoir et ses relais locaux. Ce geste de haute symbolique signifie tout simplement que le peuple kabyle veut sa liberté et rien que sa liberté".
Addenda : La manifestation du 19 mai 1981 de Béjaia était grandiose. Elle a été sauvagement réprimée par les forces répressives d’Alger. Hélas, elle n’a pas été aussi médiatisée et vulgarisée comme celle du 20 avril 1980. Ce n’est plus le cas désormais. Dans notre prochaine édition, nous consacrerons spécialement un article à cet événement historique. Le 20 avril I980 – le I9 mai I98I : deux batailles de la même guerre ; guerre du peuple kabyle pour sa survie et sa dignité.
SIWEL avec TAMURT