TIZI WEZZU (SIWEL) — Invité par le conseil universitaire MAK de l’UMMTO, Bouaziz Ait Chebib fait une communication autour du thème « l’autodétermination »: « L’Algérie a cautionné et ratifié tous les textes internationaux portant sur l’autodétermination ». Il a, par ailleurs, explicité ces concepts.
Il a ensuite discouru sur l’historique des deux principaux événements vécus au cours de la première moitié du 20ème siècle, la Grande Guerre et la seconde guerre mondiale en l’occurrence, lesquels, par le désastre qu’ils ont causé à l’humanité, ont poussé et contraint les dirigeants des pays vainqueurs et intellectuels du monde à réfléchir et à tracer de nouveaux concepts devant garantir la paix et le droit à vivre dans la dignité.
Très documenté sur le sujet, Bouaziz Ait Chebib commence par définir le concept de l’autodétermination « qui est, dit-il, l’action, pour un peuple, de prendre en main son propre destin, c’est-à-dire de choisir librement son statut international et son organisation administrative ». Le conférencier continuera à énumérer une batterie de textes internationaux stipulant avec exactitude le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et que l’Algérie a ratifiés. « Et, par conséquent, la revendication du peuple kabyle à disposer de lui-même, annonce le communicant, est en conformité avec ces textes et lois en question ». C’est dans ce sens que le président du MAK cite l’article 6, section 2 de la déclaration universelle des droits des peuples du 4 juillet I976 qui stipule : « Tout peuple a le droit de s’affranchir de toute domination coloniale ou étrangère directe ou indirecte et de tout régime raciste ». Bac poursuit la lecture des textes. L’article 20 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples adoptée en I98I annonce : « Tout peuple a droit à l’existence. Tout peuple a un droit imprescriptible et inaliénable à l’autodétermination. Il détermine librement son statut politique et assure son développement économique et social selon la voie qu’il a librement choisie. Les peuples colonisés ou opprimés ont le droit de se libérer de leur état de domination ».
La déclaration Onusienne relative aux droits des peuples autochtones, adoptée au mois de septembre 2007, est également citée par BAC laquelle stipule : « …les peuples autochtones ont le droit à l’autodétermination interne et qu’en vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et recherchent librement leur développement économique, social et culturel. Elle dispose que les peuples autochtones ne peuvent être expulsés de leur terre. Qu’ils ont le droit aux ressources naturelles situées sur leur terre. (…) ». Le communicant cite également l’article 27 de la constitution algérienne que précise que « l’Algérie est solidaire de tous les peuples qui luttent pour la libération politique et économique, pour le droit à l’autodétermination et contre toute discrimination raciale ».
Le président du MAK explique et explicite aussi les notions de peuple et nation ainsi que les droits de l’homme, et ce, en conformité de leurs concepts et définitions universels. « Il se trouve, souligne Bouaziz Ait Chebib , qu’en dépit de cet arsenal de lois, le pouvoir algérien refuse d’entendre raison dans la question kabyle ». « Par ailleurs, poursuit le communicant, ni la grève du cartable ni la marche du 14 Juin sur Alger qui a mobilisé 3 millions de manifestants, n’ont fait fléchir ce pouvoir ». Quel est alors le moyen à utiliser pour faire aboutir la revendication du peuple kabyle ? « Notre peuple doit faire preuve de ténacité dans sa lutte et sans se départir de la méthode pacifique et tout en impliquant la communauté internationale », signale Bouaziz Ait Chebib qui rappelle que l’histoire nous a appris que « les luttes armées ont toujours engendré des monstres ».
Le communicant cite une multitude d’exemples dont celui de l’Algérie où « dès les premières heures de l’indépendance, la nouvelle équipe aux leviers de commande a contrarié le peuple ». « Si le peuple Kabyle a été consulté dès I962 sur le choix à faire, on n’en serait pas là aujourd’hui », affirme Bouaziz Ait Chebib . A la fin de la lecture de la communication du président du MAK, le débat fut ouvert. Une multitude de questions de questions, tout aussi pertinentes les unes que les autres, lui firent posées par l’assistance. Et selon les règles du MAK qui ont proscrit le tabou, à chaque question fut apportée la réponse. Une de ces questions a porté sur les moyens dont dispose le MAK pour faire aboutir son combat. « Le MAK, répond Bouaziz Ait Chebib , jouit d’une redoutable arme appelée « la foi de ses militants dans leur lutte » car de celle-ci que dépend notre victoire et laquelle n’est qu’une question de temps ».
avec Tamurt
cdb,
SIWEL 081707 DEC 13