CHORFA (SIWEL) — Des témoignages racontent la répression des gendarmes de la brigade locale contre les habitants de Chorfa. Une commune distante de 45km à l’est du chef-lieu de la wilaya de Tuviret (Bouira)
« Les gendarmes ont lancé des propos vulgaires à l’égard de sa mère avant d’arrêter ce jeune dans son lit pour le conduire vers la brigade tout en le tabassant », raconte le témoin oculaire. La deuxième victime est un adolescent d’une corpulence très faible, Chibane Smail, qui avait subi le même sort. Blessé à un œil et aux reins, les médecins de l’hôpital d’Imcheddalen (M’chedallah) ont jugé utile de le transférer au CHU de Tizi-Ouzou.
La population de Chorfa réclame le « départ immédiat des gendarmes ».
Une tension très vive règne toujours dans le chef-lieu de la commune de Chorfa aujourd’hui mercredi.
La revendication du départ de la gendarmerie du territoire de la Kabylie remonte aux évènements du « printemps noir » d’avril 2001. Inscrite parmi les 12 points de la « plateforme d’El Kseur » par le mouvement citoyen des Aârchs kabyles, cette revendication a été satisfaite à partir du début de l’année 2002 suite aux négociations menées avec l’État central. Un retour progressif des brigades de gendarmerie vers la Kabylie a commencé dès la fin de l’année 2006.
La gendarmerie algérienne est un corps de l’armée nationale employant des actifs issus de tout le territoire algérien. La commission du Dr Issad, installée par le président Bouteflika en mai 2001 pour faire la lumière sur les évènements dits du printemps noir, avait désigné ce corps de sécurité comme principal responsable des tragédies d’avril 2001 en Kabylie.
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