MARSEILLE (SIWEL) — Par : Zira Nat Habu.
Depuis « l’indépendance » de l’Algérie, la Kabylie a été dépréciée de l’extérieur, mais aussi, et surtout de l’intérieur. Et les coupables ne sont pas expressément des maires ou des notables; dans ce cas les citoyens savent se liguer et dénoncer -ce qui est normal-!
J’en appelle aux maires, ainsi qu’à tous ceux qui ont quelque responsabilité que ce soit, en Kabylie, pour se faire un devoir de respecter l’esprit kabyle. Si la Kabylie a pu, tant bien que mal, se préserver de l’impérialisme arabo-musulman, c’est grâce à un code moral très strict qui a tenu lieu de législation. Certes, ce n’était pas inscrit sur des tablettes mais bien plus que cela, ça été imprimé dans la mémoire collective au fer rouge de l’honneur. C’est ce code moral qui a donné à la Kabylie son cachet d’honorabilité. Dès lors que celui-ci est ébréché, les individus sont soumis à toutes les tentations…comme dans le reste du pays, vu qu’il s’agit pour beaucoup, de simples êtres, n’était ce code érigé par quelques hommes d’exception.
En substance, la mosquée n’est pas chose importante pour nous. Dans l’ordre de nos valeurs, il y a la chose privée, à un point qu’elle a été protégée même de son propre propriétaire. Par exemple, au risque d’une amende, on ne doit pas cueillir une figue avant le moment défini par les lois de la nature; y compris dans son propre champ. Si, à "l’indépendance", cet esprit kabyle n’avait pas été si fortement ébranlé, les Harkis de Kabylie n’auraient pas été dépossédés de leurs terres par leurs propres cousins; car si ceux-là avaient été coupables, leurs enfants ne l’étaient pas!! Dans quel autre pays au monde punit-on les enfants pour la faute commise par le père ? Et si, depuis quelques décennies, ce code moral n’était pas en train de s’effriter gravement ces faits déplorables, que voici, n’auraient pas eu lieu : De tristes individus ont jeté leur dévolu sur un terrain INDIVIS…
Non contents d’avoir mal agi d’un point de vue moral, ils dérapent sur le plan légal. Ils sont arrivés jusqu’à l’intimidation des personnes qui ont voulu témoigner du bien-fondé de l’INDIVISION. Quant au vieil oncle qui leur a tenu tête, il a été désigné comme n’ayant plus toute sa tête (Y-xref). Et cet autre qui profite du fait que ses cousins habitent Alger pour construire -Oui! Mais de quelle manière?- en érigeant un couloir, une sorte de pont, au-dessus de l’habitation des Algérois. Je considère que c’est une revanche -à quelles fins?- de minables.
Actuellement il habite en France avec sa famille, mais il ne peut même pas se prévaloir de l’éducation française. Quoi qu’il en soit, la possession de la devise étrangère donnant de la puissance en Algérie, il se croit tout permis. Ces faits sont survenus à Souama -Iguerguedmimen, plus précisément; c’est peut-être arrivé aussi ailleurs, vu l’appétit exponentiel vis-à-vis de l’argent (mal acquis, ou mauvais conseiller, dans ces conditions)-. Dans la Kabylie éternelle, riche ou pauvre, on est tenu de respecter la loi. L’argent c’est pour assurer son propre bonheur mais sûrement pas pour gêner autrui.
Voilà à quel stade en est la Kabylie…
Chaque citoyen a besoin de faire son examen de conscience!!
Zira
SIWEL 19 1219 OCT 13