PARIS (SIWEL) — » Le Collectif des Amazighs en France initiateur et organisateur du rassemblement du 12 janvier 2014, au parvis des droits de l’Homme au Trocadéro, tient à faire une mise au point. » Nous publions ci-après l’intégralité du Communiqué
Le Collectif des Amazighs en France initiateur et organisateur du rassemblement du 12 janvier 2014, au parvis des droits de l’Homme au Trocadéro, tient à faire une mise au point.
Nous constatons, pour ce qui est de la situation humanitaire dans le pays Mzab qui s ‘aggrave de jour en jour, qu’il y a une certaine intention notable de manipuler l’opinion publique nationale et internationale et la détourner des véritables fondements de la tragédie vécue sur place, à savoir le racisme systématique de l’Etat algérien vis-à-vis des mozabites et des Amazighs en général.
Forts de notre droit, du soutien des Mozabites, victimes et militants, dont Kameleddine FEKHAR, sur place à Ghardaïa, qui nous honorent de leur confiance, notre attitude, au travers de ce communiqué, est celle de réaffirmer le pourquoi de notre engagement du coté des mozabites victimes de la politique ethnicisante des pouvoirs publics algériens.
Nonobstant, devant tant d’acharnement des services algériens, direct et/ou indirects, qui essaient de déstabiliser et discréditer cette solidarité en Algérie et ailleurs, afin d’isoler les citoyens mozabites, rester dans le silence est coupable. Aussi nous tenons à faire la mise au point suivante :
Le Collectif des Amazighs en France (C.A.F) tient à réaffirmer l’esprit qui l’anime, à savoir que la solidarité amazighe est le cadre idéal, le mieux à même de pouvoir exprimer le soutien désintéressé et légitime envers nos frères et sœurs mozabites, face à l’oppression et à l’ethnocide qu’ils subissent de la part de l’Etat algérien, donc nous pensons que la mobilisation internationale est le cadre adéquat pour rappeler et interpeller les pouvoirs publics qui n’ont cessé, depuis des décennies, de mener une politique de persécution vis-à-vis de l’identité amazighe.
Nous sommes déterminés dans notre démarche de soutien au peuple mozabite, et nous n’entendons pas céder à tout chantage ou menaces d’où qu’ils viennent, et nous réaffirmons, que nous sommes du côté des victimes et non celui des bourreaux. Nous ne reconnaissons aucune organisation qui use de menaces, d’intimidation et portant par son discours les velléités du régime algérien.
Nous rappelons, que le rassemblement du 12 janvier 2014 a eu lieu suite à l’appel de détresse des citoyens mozabites, relayé par Kameleddine Fekhar, militant des droits humains, qui a alerté l’opinion publique internationale de la politique liberticide pratiquée par l’Etat algérien dans le pays Mzab.
Nous constatons, que la toute puissance de l’Etat algérien a largement infiltré la communauté mozabite au niveau national et international, pour les influencer, et il continue toujours à exercer une pression sur eux, afin de les dépouiller de toute liberté de décision et pour couper court à tout élan de solidarité manifesté ces derniers jours en leur faveur.
Nous réaffirmons, notre forte volonté d’aller de l’avant, dans notre démarche de défendre les AMAZIGHS où qu’ils soient, faisant fi des frontières artificielles qui demeurent un pur héritage colonial, et que toute tentative d’isoler les mozabites et circonscrire le conflit dans la vallée du Mzab, serait une volonté affichée de l’Etat algérien et ses acolytes de dépouiller, à huis-clos, les mozabites de tous leurs droits, tant sur le plan humain que sur le plan, culturel, linguistiques et identitaire. Cette démarche dénote, une certaine peur que la « communauté » et les instances internationales, puissent démasquer au grand jour la politique ethnocidaire pratiquée à l’égard des Amazighs dans cette région.
Le C.A.F reste ouvert et continue à accomplir son devoir avec sérieux et dévouement, jusqu’à la satisfaction de toutes les revendications et l’arrêt définitif des agressions et intimidations.
Rien, ni personne, ne viendra à bout de notre détermination à être solidaire de nos frères au Mzab et de tous les peuples amazighs qui subissent de plein fouet le racisme, la discrimination et l’agression physique, à plus forte raison quand elles se font par le biais des institutions d’Etats censés protéger les populations quelque soit leur ethnie, leur culture ou leur religion et ce, en vertu des principes universels des droits humains, en plus de notre devoir de solidarité avec les peuples amazighs quel que soit l’Etat mis en cause.
Pour le Collectif des Amazighs en France.
Fait le 17 janvier 2014 à Paris
SIWEL 171904 JAN 14