PARIS (SIWEL) — Plusieurs dizaines de personnes ont répondu, samedi 25 janvier à l’appel du Collectif des Amazighs en France pour dénoncer le racisme de l‘Etat algérien envers les mozabites. Enveloppés dans les drapeaux amazighs présents en grand nombre, les participants se sont réunis non loin de l’ambassade d’Algérie, au 23 rue Messine pour dénoncer le racisme de l’Etat algérien, car la préfecture de police n’avait pas accordé l’autorisation demandée au 50 rue de Lisbonne, face à l’Ambassade d’ Algérie. Malgré l’effet repoussoir du lieu choisi, l’ambassade d’Algérie n’ayant franchement pas enthousiasmé les amazighs, le Collectif des Amazighs en France a tout de même réussi son sit-in. Nous publions également l’intégralité de la vidéo du Sit-in, ainsi qu’un reportage photo.
C’est sur des airs du rebelle assassiné Matoub Lounes qu’a été entamé le sit-in, puis il y eu une succession de prise de parole pour dénoncer les crimes commis par l’Etat algérien contre le peuple mozabite. Parmi les intervenants, outre le Collectif des Amazighs en France, il y a eu bon nombre de militants amazighs du Rif, du Moyen Atlas, de Tunisie, des Aures et même un jeune homme du Mzab.
Il y a eu aussi des artistes tels que Rezki Rabia et Akli D et des représentants de diverses associations. Le Gouvernement provisoire kabyle, qui n’était pas présent devant l’ambassade d’Algérie dont il ne reconnait pas la légitimité, a néanmoins envoyé un message de soutien au rassemblement de dénonciation, organisé par le Collectif des amazighs en France.
Ce sont essentiellement Nadia Ould Said et Rachid Oufkir qui ont animé le sit-in du Collectif des Amazighs en France (C.A.F.).
Bon nombre de slogan, tels que « Pouvoir assassin, pouvoir raciste » ont été scandés par Nadia Ould said qui a également lu la déclaration de Kameleddine Fekhar faite à la suite de l’assassinat de Hadj khaled Said. Yasmina Oubouzar a quant à elle ,lu la déclaration du Collectif des Amazighs en France, avant que la parole ne soit successivement donnée à un militant amazigh du Rif, au poète kabyle Rezki Rabia, à Ahviv Mekdam , président de l’association Akal-pour la Kabylie, à Gaya Izenaxen, président du Réseau Anavad, au représentant du Collectif solidarité Mzab, au célèbre Akli D ainsi qu’à des militants amazighs Chaoui , du Moyen Atlas et de Tunisie.
Le Collectif des Amazighs a ensuite directement contacté le Dr Fekhar par téléphone, et malgré une mauvaise sonorisation, on a pu entendre le Dr Fekhar faire état des crimes commis par le pouvoir algérien contre les mozabites. Il a notamment dit que les massacres se poursuivaient après l’enterrement de Hadj khaled Said agressé par des châambas et achevé par la police algérienne ; que des centaines de familles avaient été déplacées suite aux incendies de leurs demeures et qu’il ne restait plus aucune solution pour les mozabites en dehors d’une intervention internationale. Il a tenu à remercier la solidarité des amazighs qui restaient le « dernier espoir des mozabites ».
Nous publions ci-après un reportage photo,