Dans le même esprit des rassemblements initiés par la société civile à Tizi-Ouzou, Aokas et Akbou, pour la liberté de culte et de conscience, un collectif de citoyens de Bgayet a appelé à son tour à une action similaire le 19 juillet 2014. Le pouvoir a actionné ses salafistes, ses voyous et ses fonctionnaires à l’image des employés et de la directrice de la maison de culture pour lyncher les premiers manifestant arrivés sur les lieux.
Le collectif des citoyens de Bgayet tient à apporter les précisions suivantes :
1)- Le rassemblement qui a été une initiative citoyenne qui dépasse les sigles et les organisations a enregistré la participation de militants de plusieurs formations politiques démocratiques. Le collectif dénonce cette volonté de dénier à son initiative tout caractère citoyen pour lui endosser une affiliation partisane. Le collectif tend à rassembler et non pas à servir de satellite à une quelconque organisation politique.
Le collectif affirme qu’il tient à son indépendance de toute tutelle politique.
2)- Notre rassemblement a été présenté par la presse comme celui des non-jeûneurs. La réalité c’est que notre action vise à défendre la liberté de conscience avec une participation multi- confessionnelle. Notre appel s’est adressé à tous les kabyles, quelle que soit leur religion, pour le respect du droit à la différence et soustraire les religions aux manipulations politiques.

3)- Des titres de la presse arabophone, notamment Echourouq, Ennahar, … connus pour s’être illustrés maintes fois comme des relais médiatiques du terrorisme islamiste, ont fait à travers leurs « journaux » et leurs « TV » l’éloge des agresseurs, ce qui est en soi un crime. Ils font la promotion et l’apologie de la violence et de l’obscurantisme en saluant une agression qui incarne une atteinte gravissime à la liberté.

En plus du fait d’avoir présenté les initiateurs du rassemblement sous une fausse appartenance politique, ils ont incité les citoyens à les lyncher sous prétexte qu’ils sont les ennemis de l’islam.

Nous invitons les citoyens à boycotter ces organes et leur tv qui déshonorent tous les jours le noble métier du journalisme avec le mensonge, la diffamation et les appels au crime.

4)- Une « ligue des droit de l’homme » a mis sur le même pied d’égalité les agresseurs et les agressés qu’elles présentent sous la même appellation : « les extrémistes », a tourné le dos à sa mission naturelle qui consiste à défendre les droits humains dont la liberté conscience qui est l’un des fondements consacrés par la déclaration universelle des droits de l’homme.

5)- Le collectif rend hommage au courage des manifestants qui, malgré leur nombre inférieur (ils n’étaient que les premiers sur les lieux), ont tenu tête aux hordes salafistes envoyées par le pouvoir afin d’imposer leur loi sur une terre laïque.

6)- Le collectif précise que ce ne sont pas les habitants de Bgayet qui ont agressé les militants laïcs. Bgayet est kabyle et connue pour sa culture qui s’inscrit dans l’universalisme en incarnant les valeurs de dignité et de liberté. L’agression du 19 juillet est un acte perpétré par des salafistes et des voyous engagés par le pouvoir pour agir sous la protection de la police afin de dékabyliser la capitale des Hamadites.

En fin, le collectif salue toutes les marques de soutien exprimées des quatre coins de la Kabylie. Il salue également le MAK, le RCD, le GPK et le café littéraire de Bgayet pour leur solidarité.

Le collectif appelle l’ensemble des citoyens à rester vigilants pour contrecarrer toute espèce de haine que tente de semer le pouvoir entre Kabyles afin de les atomiser pour les pulvériser culturellement et politiquement avec le concours de son bras terroriste : l’islamisme. Il est temps pour les kabyles de s’unir afin de faire face à l’invasion salafiste qui menace la Kabylie dans son existence.

Bgayet, le 24 juillet 2014