NEW YORK ( SIWEL) — » En Algérie le gouvernement finance à coûts de milliards de dinars des festivités de genre ; « année de la culture arabe », « année de la culture islamique », « festival de danse arabo-africain, » finance les zaouïas, multiplie la construction des mosquées dans toutes les villes et villages notamment en Kabylie, les activités culturelles amazighes sont réduites à de simples manifestations sporadiques d’ordres folkloriques. Même la mise en place de chaines de télévision et radios locales en tamazight s’avère être de puissant instruments de propagande du régime, d’acculturation et de dépersonnalisation des amazighs ». Ci-après l’intégralité de la communication
New york mai 2014
En Algérie, les peuples amazighes représentent environ plus d’un tiers de la population totale, soit 14 millions d’individus vivant principalement dans les régions de Kabylie, Aurès, Chenoua, M’zab et l’extrême sud du pays pour la composante touarègue. La Kabylie reste cependant la région qui compte le plus grand nombre d’amazighophones (8 à 9 millions de personnes).
La bonne gouvernance se comprend comme un système de gouvernance qui répond aux principes et valeurs librement choisis par les populations. Ce qui n’existe pas dans le pays d’où je viens l’Algérie
En Algérie le gouvernement finance à couts de milliards de dinars des festivités de genre ; « année de la culture arabe », « année de la culture islamique », « festival de danse arabo-africain, » finance les zaouïas, multiplie la construction des mosquées dans toutes les villes et villages notamment en Kabylie, les activités culturelles amazighes sont réduites à de simples manifestations sporadiques d’ordres folkloriques. Même la mise en place de chaines de télévision et radios locales en tamazight s’avère être de puissant instruments de propagande du régime, d’acculturation et de dépersonnalisation des amazighs.
La jeunesse est livrée à elle-même. L’école et les formations distillées sont inadaptées au nouvel environnement économique, ne laissant de choix à des milliers de jeunes que l’exil par tous les moyens ou carrément le suicide qui touche particulièrement la Kabylie.
La Situation économique n’est guère meilleure les régions amazighes d’algérie qui revendiquent l’autonomie, le gouvernement algérien leur offre la misère. sans aucun pouvoir de décision. Elles luttent seules contre une situation socio-économique des plus dramatiques. Un Etat central qui fait dans le sabotage et le chantage économiques, les collectivités territoriales dépourvues de pouvoirs, ne disposant même pas d’une fiscalité locale propre, des entreprises endettées et fiscalement étouffées.
L’insécurité qui règne, notamment en Kabylie et dans la vallée de m’zab , pousse les opérateurs économiques à la délocalisation vers d’autres régions d’Algérie, les investisseurs potentiels sont découragés.
l’impunité est devenue la règle du régime qui multiplie ses crimes contre la Kabylie les m’zab et l’ensemble des amazighs sans être inquiété, comme par exemple pour les 126 jeunes assassinés au printemps noir de Kabylie en 2001 , en passant l’assassinat du grand chanteur et militant kabyle matoub lounes et les jeunes assassinés récemment dans la vallée M’zab
Nous considérons que l’autonomie des régions amazighes constituent l’un des moyens d’assurer une bonne gouvernance c’est de mettre en place la capacité institutionnelle grâce à laquelle les collectivités autochtones peuvent contribuer à la prise des décisions touchant la vie de leurs membres et donner le pouvoir de légiférer sur une grande variété de champs de compétence, y compris le développement social , culturelle, économique, l’éducation, la santé et les terres. Mais surtout préserver la vie de nos jeunes qui sont les premières victimes de la répression.
Les recommandations
· Accorder l’autonomie et le droit à l’autodétermination du peuple kabyle et aux régions amazighes d’Algérie conformément à la déclaration des nations unies des droits des peuples autochtone qui consacre le droit des peuples à l’autodétermination
· La mise en œuvre de l’implication des peuples autochtones Amazighs dans les politiques publiques en matière d’éducation, culture, santé, droits humains, environnement ou développement économique et social ;
· L’intégration des systèmes d’apprentissage et connaissance autochtone dans le programme de l’éducation nationale ;
· Intégration de la culture et connaissances des peuples autochtones dans les politiques et plans de santé nationaux, régionaux et locaux ;
· L’application du principe de la consultation préalable, libre et informée par le Gouvernement dans les négociations avec les peuples autochtones en relation à l’accès et usage de leurs terres, territoires et ressources traditionnelles, en particulier dans les cas de projets de méga-infrastructures et de développement.
Nait sid Myzine