ALGER (SIWEL) — Dans une intervention de son chef du groupe parlementaire, le FFS accuse les services de sécurité d’avoir commis des crimes contre des groupes d’individus à Ghardaïa, sans pour autant préciser qu’il s’agit des mozabites pris à parti par des corps constitués de l’État. Le chef du groupe parlementaire du FFS réclame une commission d’enquête parlementaire sans préciser l’objet de cette enquête, à savoir le racisme violent que l’État algérien fait subir aux Mozabites avec le concours des forces de police qui usent de tous les moyens coercitifs dont ils disposent, y compris la torture.
Le FFS précise dans son communiqué que des éléments de la police « ont arrêté 170 personnes appartenant à la même communauté pour vandalisme, incendie et incitation à l’émeute, et ont torturé ces détenus au siège de la sûreté de Guerrara avec différents moyens »,sans mentionner toutefois qu’il s’agit de jeunes amazighs mozabites qui se défendaient contre des jeunes chaâmbis, d’origine arabe, de surcroît appuyés dans leur besogne par la police, ce qui revient à couvrir ainsi un secret de polichinelle comme les graves agissements de l’État algérien vis à vis des amazighs.
Le FFS a demandé, sans grande conviction, une commission parlementaire pour faire la lumière sur les "dépassements dangereux "des services de sécurité enregistrés dans la daïra de Guerrara. Il a exigé la poursuite des auteurs de ces dépassements et la réhabilitation des victimes ». « Je saisis l’occasion pour demander officiellement une rencontre avec le ministre de l’Intérieur pour l’informer de ce que nous avons constaté afin qu’il prenne des mesures urgentes », a souligné le député dans son intervention.
En attendant, les militants mozabites des droits de l’homme à Ghardaia ont été jugé hier pour « profanation de l’emblème national, dégradation de biens publics, attroupements sur la voie publique, outrage à une institution officielle (la police) et incitation à l’émeute »
dm
SIWEL 04 1738 DEC 13