GHARDAÏA (SIWEL) — Le sempiternel conflit qui oppose les amazighs mozabites de Ghardaïa aux Chaâmbis, d’origine arabe n’est autre que le fruit d’une manipulation des services de sécurité algériens.
« Des affrontements se sont reproduits, chaque soir depuis samedi, entre les deux communautés faisant plusieurs blessés », précise-t-il. L’origine du conflit n’est autre que la fermeture d’une route par les Mozabites qui protestaient contre les coupures d’eau. « De jeunes Mozabites ont effectivement fermé la route dans leur quartier pour protester contre une coupure d’eau qui a duré près de cinq jours », a raconté Fekhar pour TSA. Quelques temps après, des jeunes chaâmbis se sont attaqués aux jeunes mozabites », a-t-il précisé, en soulignant qu’ils ont reçu, peut-être, des ordres comme les baltaguis d’Egypte ».
La police, quant à elle n’a intervenu, racinte Fekhar, que près de trois heures plus tard. Lundi, de jeunes Chambis munis de pierres et de barres de fer ont incendié trois motocyclettes appartenant aux Mozabites et s’en sont pris à leurs biens dont des magasins, « alors que deux fourgons de la police étaient stationnés sur place », assure-t-il avant d’ajouter : « Les policiers sont intervenus mais n’ont pas attaqué les agresseurs ».
Kamel Dine Fekhar qualifie de « grave » la situation qui prévaut actuellement à Ghardaïa « quand la police intervient entre Algériens et prend parti pour un groupe contre l’autre ».
Ce n’est pas la première fois que le pouvoir algériens manipulent des jeunes pour les dresser contre les amazighs en Algérie. Cette histoire rappelle la manipulation des jeunes Algérois par les services de sécurité et le ministère de l’Intérieur lors de la marche kabyle du 14 juin 2001 à Alger.
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SIWEL 02 1409 OCT 13