ALGER (SIWEL) — Alors que plusieurs artistes kabyles ont publiquement déclaré refuser de participer à l’évènement d’usurpation identitaire qui fait de Constantine, capitale antique du Roi Massinissa, la capitale de la culture arabe, la Ministre algérienne s’est crue obligée d’apporter des précisions qui ont davantage démontré l’esprit colonisé de l’Etat algérien qui se revendique de l’identité et de la culture d’un conquérant de l’Afrique du Nord.

 

En effet, face à une succession de refus de participation d’artistes kabyles à la grotesque mise en scène d’usurpation identitaire, Constantine Capitale de la culture arabe, Nadia Labidi, la ministre algérienne de la culture, s’est sentie obligée de préciser que « les dimensions amazighe et arabe de Constantine seront mises en avant lors de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015»… Autrement dit la « dimension amazighe » sera contenue et absorbée dans un évènement baptisé capitale de la culture arabe, exactement comme si arabe et amazigh relevaient exactement d’une même et unique culture faisant de la capitale de Massinissa, la capitale de la culture arabe mais certainement pas l’inverse car il n’est évidemment pas question de baptiser Constantine capitale de la culture amazighe…

Et pour bien ancrer la culture amazighe dans la culture arabe, la première semaine des festivités de «Constantine, capitale de la culture arabe 2015 » est consacrée à…la Palestine ! annonce Madame la ministre. De plus, une succession de colloques seront organisés « en coordination avec le ministère des Moudjahidine et le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs»…

Et pour couronner le tout, un hommage sera rendu au président algérien Bouteflika le 17 avril 2015 à travers une «symphonie de la concorde»[…]«en reconnaissance de ses efforts pour la réconciliation, la concorde et la paix en Algérie»…

Et tant qu’à faire, il serait peut-être même judicieux de suggérer à madame la ministre de solliciter un émir du GIA (Groupe islamique armé) ou de l’AIS (Armée islamique du salut), comme par exemple le terroriste "repenti", devenu consultant auprès de la présidence de la république algérienne, Madani Mezrag, il pourra peut-être déroger au rigorisme de sa doctrine, ouvertement hostile à la musique, pour faire office de chef d’orchestre a la « symphonie de la concorde»…à condition bien sure que l’invitation n’émane pas d’une femme.

Espérons néanmoins qu’à l’occasion de cette « symphonie de la concorde», madame la ministre aura la décence de ne pas inviter les familles des quelques 200 000 victimes du terrorisme islamiste.

maa,
SIWEL 161818 MARS 15

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