MARSEILLE (SIWEL) — L’esclavage des hommes a été aboli -de dure lutte!-. Le fléau dont les hommes de bonne volonté n’arrivent pas à venir à bout, c’est l’esclavage des esprits.
Les enseignants arabisants des premières années d’indépendance avaient dénoncé le colonialisme français; "l’istiemar el fikri", vociféraient-ils, pointant un doigt accusateur…Ils n’avaient pas pensé un seul instant que l’emprise morale de l’arabo-islamisme sur les pays d’Afrique du Nord, était le pire des impérialismes car ses tenants en avaient fait, non seulement ce qu’il est -un impérialisme négateur-, mais en plus, un tabou autour duquel nul ne doit s’aventurer!
Toutes les civilisations ne se valent pas car une civilisation qui s’accompagne d’aliénation et de coercition, ne peut pas prétendre être porteuse de bienfaits!
Dans le même ordre d’idées, toutes les colonisations ne se valent pas. Quand on est berbère, on n’apprécie aucun colonialisme, cependant quand la colonisation est installée, tout en la combattant, on ne perd pas de vue sa réalité. En parcourant les causes d’échec de la colonisation française, et en les comparant aux injustices outrancières commises par les pantins algériens au service de l’impérialisme arabo-musulman, même un individu dénué de bonne foi, optera pour le colonisateur français!
L’Algérie a obtenu son indépendance non parce qu’elle avait la suprématie des armes, mais parce que la sagesse avait primé la force. L’ONU, les USA en tête, avait oeuvré pour cela. Le temps était à la décolonisation. Aujourd’hui, est venu celui du recouvrement des droits des peuples lésés par un partage du monde basé sur l’intérêt des puissants
Je ne comprends pas que le monde se gargarise de fierté en acceptant gaiement le bouleversement des valeurs morales, alors que le véritable progrès qui consiste à corriger ces injustices territoriales, ait tant de mal à se réaliser! Les peuples berbères ont le droit de recouvrer leur patrie, territorialement et culturellement.
Même s’il y a eu des brassages entre les différentes populations, ainsi que des interactions culturelles, les socles identitaires, eux, ne souffrent pas d’être ébranlés. Il y va de la stabilité du monde! Quand on s’attaque aux identités, ce n’est pas uniquement leurs légataires qui souffrent, mais l’humanité entière; car celle-ci a besoin de repères; et tenter de les annihiler n’amène que mutilations, instabilité et dépersonnalisation pour l’Homme universel, qui a besoin de racines fortes pour rayonner partout! L’identité n’est pas une "différence" temporelle, c’est une valeur imprescriptible.
znh
SIWEL 25 1710 NOV 13