KIDAL (SIWEL) — » Le 25 Février 2015 à Alger, la médiation a présenté aux parties belligérantes un document intitulé « Accord pour la Paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger» en précisant qu’il n’était plus question d’y apporté un quelconque amendement. Le 1er Mars 2015, il été paraphé sur place par l’un des deux belligérants, le Gouvernement malien. Le deuxième belligérant, la CMA, s’est abstenue de le parapher pour les raisons suivantes :… » Voir ci-dessous l’intégralité des précisions de la coordination de l’Azawad.
RÉACTION ET RÉSERVES AU DOCUMENT PARAPHÉ A ALGER
Le 25 Février 2015 à Alger, la médiation a présenté aux parties belligérantes un document intitulé « Accord pour Paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger» en précisant qu’il n’était plus question d’y apporté un quelconque amendement. Le 1er Mars 2015, il été paraphé sur place par l’un des deux belligérants, le Gouvernement malien.
Le deuxième belligérant, la CMA, s’est abstenue de le parapher pour les raisons suivantes :
– La feuille de route souvent citée en référence porte deux
dispositions stipulant respectivement au chapitre VI et VII :
• que les partenaires bilatéraux et multilatéraux « apporteront une contribution en appoint, sans chercher, en aucune manière, à imposer des vues particulières aux parties ».
• Une action de sensibilisation et de promotion, par les parties, des composantes essentielles de l’accord, impliquant l’organisation de rencontres et de forum avec la population, les organisations politiques et civiles, les leaders communautaires et autres acteurs nationaux, sera engagée afin de renforcer le caractère inclusif des négociations ».
– Le contenu du document présenté est largement en deçà des attentes des populations de l’Azawad.
Par ailleurs, les populations ont massivement manifesté leurs hostilités au dit document à travers des rassemblements, des déclarations et des pétitions à l’intérieur de l’Azawad mais aussi dans les camps de réfugiés car elles estiment qu’il ne garantie pas la paix et la sécurité.
Les déclarations qui en sont issues ont porté essentiellement sur :
1. La question l’Azawad dans sa globalité politique, territoriale et identitaire ;
2. La primauté ménagée à la réconciliation avant la justice et les réparations ;
3. L’Absence des références juridiques internationales traitant le droit à l’auto-détermination des peuples ;
4. Le risque lié à un retour en masse de l’armée malienne dans l’Azawad, donc, un retour à l’usage de la force ;
5. Un risque de radicalisation politique de certaines factions armées ;
6. Un risque de favoriser l’expansion du narco-terrorisme ;
7. L’insuffisance de l’impartialité constatée pendant le processus de négociations depuis l’Accord de Ouagadougou du 18 Juin 2014 ;
8. Interprétation quelquefois abusives du contenu de la feuille de route de 24 juillet 2014 ;
9. Le paraphe du document sous forme de « A prendre ou à laisser » ;
10. L’accord ne propose pas une véritable résolution politique du conflit, gage d’une refondation de la nation ;
11. Doute sur la valeur d’un document intitulé « Accord » parapher par la médiation sans au préalable une conciliation des parties au conflit : Arbitrage ou médiation sans conciliation ?
Pour ces raisons, et dans l’intérêt supérieur de la paix, la CMA estime salutaire d’apporter au document les amendements figurant en annexe*.
Kidal, 15 Mars 2015
SIWEL 190119 MARS 15
*NDLR:Documents remis à la délégation