OTTAWA (SIWEL) — Le premier ministre Stephen Harper a annoncé jeudi que la cyberattaque contre le ministère des Finances et du Conseil du Trésor du gouvernement fédéral canadien en janvier dernier avait pour objectif de trouver des données financières.
« Je ne dirais pas que c’est la plus agressive (attaque), mais elle était importante parce qu’on recherchait des données financières […] Nous avons pu fermer le système et protéger l’information », a déclaré à la presse le président du Conseil du Trésor Stockwell Day.
M. Day a indiqué que les « opérations internes » des ministères avaient été perturbées parce qu’on avait immédiatement fermé certaines parties du réseau.
L’ancien chef de la planification stratégique au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), David Harris, a déclaré que les ministères infiltrés avaient une très grande valeur pour les pays concurrents, à plus forte raison pour un pays hostile.
On ne peut toutefois pas dire avec certitude que l’attaque provenait de la Chine, ajoute M. Harris. « Il est possible que ce soit virtuellement n’importe qui », dit-il.
Le premier ministre canadien Stephen Harper a refusé jeudi de commenter une éventuelle implication de la Chine en déclarant « Je ne peux commenter les questions touchant à la sécurité nationale ».
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Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, lors d’un point de presse régulier, interrogé sur la cyberattaque au Canada a déclaré « Les allégations selon lesquelles le gouvernement chinois soutient le piratage informatique sont infondées ». « Le gouvernement chinois attache de l’importance à la sécurité des réseaux informatiques et demande aux utilisateurs des ordinateurs et de l’internet de se conformer aux lois et règlements », a poursuivi M. Ma, ajoutant que « la Chine est aussi une victime du piratage ».
L’an dernier, des chercheurs canadiens avaient fait savoir qu’un groupe de cyberespionnage localisé dans le sud-ouest de la Chine avait substitué des documents du ministère indien de la Défense et des courriels du bureau du dalaï-lama dont le gouvernement tibétain en exil « subit une cyberinfiltration systématique ».
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SIWEL 180212 FEV 11