ALGER (SIWEL) — Contrairement aux hommages rendus aux membres de la nomenclature du régime, et dont le passé révolutionnaire est complètement préfabriqué, le décès de la secrétaire d’Abane Remadan est passée sous silence par un pouvoir dont la légitimité ne tient qu’à la force des armes qu’il impose depuis 1962.
Elle a commencé ses activités dans des réseaux pour soigner, vacciner et alphabétiser les familles algériennes pauvres, et ce, avant le déclenchement de la révolution en 1954. Elle était en contact avec Abane Ramdane quant celui-ci est arrivé à Alger et s’est installé au Ruisseau (rue Hélène Boucher, actuellement Rabah Takdjourt). La défunte s’occupait au début de la révolution de travaux de propagande, elle tapait des tracts chez elle et les tirait chez les européens qui soutenaient le Front de libération national (FLN).
Nassima Hablal, permanente à l’Union Générale des travailleurs algériens (UGTA), assurait également la frappe du journal El Moudjahid ainsi que celle de l’organe syndical « l’Ouvrier algérien ». Sa maison fut choisie par le FLN pour servir de lieu de réunion et de contact avec Abbane Ramdane. Elle fut arrêtée le 21 février 1957. Elle avait subit d’atroces sévices dans plusieurs centres de torture. Elle fut condamnée, lors de son procès, à cinq ans de prison.
La défunte est inhumée dans l’après midi d’aujourd’hui (mardi) au cimetière de Bir Khadem. Originaire de Mekla, commune natale d’Aissat Idir, Nassima Hablal ne faisait des apparitions publiques que très rarement. « Elle n’avait pas sa place parmi le clan d’Oujda qui n’ont même pas appris à manier une arme à feu qu’après l’indépendance », a résumé son cas, un de ses anciens amis.
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