TIZI-OUZOU (SIWEL) — Le Conseil universitaire MAK de Tizi-Ouzou a dénoncé la franchise universitaire de la cité universitaire des jeunes filles à Batsos par des éléments de la police algérienne et où une étudiante a été agressée. Solidaire, le Conseil universitaire MAK de Tizi-Ouzou appelle les étudiantes et les étudiants à la vigilance face à un régime aux abois.
Nous publions ci-après l’intégralité de la déclaration du Conseil Universitaire du MAK à Tizi-Ouzou
MOUVEMENT POUR L’AUTODÉTERMINATION DE LA KABYLIE
Apres les poursuites judiciaires, après les conseils de disciplines arbitraires et les exclusions, nous y voila encore avec une énième agression contre les étudiants kabyles et l’université Mouloud Mammeri.
Cette fois c’est autour des résidentes de la cité universitaire fille de BASTOS que les dobermans du régime colonial algérien sont orientés, en fait, après une escarmouche entre deux étudiantes à la cité Universitaire, ce policier qui se trouve être le cousin de l’une de ces deux étudiantes, s’est introduit le soir à l’intérieur de la résidence, et ce en mépris total des franchises universitaires, il a agressé l’étudiante en question.
Apres quoi, les étudiantes se sont révoltés par cette lâche agression contre leurs dignité, ont organisé une marche le soir du 31 janvier à 20h exactement, pour dénoncer et s’indigner de ces incursions sauvage an milieu estudiantin.
La police qui a eu vent de cette action a fait appelle à des voyous de la ville qui se trouve être leurs sous traitants pour barrer la route aux étudiantes en colère, ce qui s’est passé comme prévu, puisque ces voyous en question ont investi les lieux au vu de cette police de la honte et ils ont commencé a proférer des menaces a l’encontre des résidentes de bastos et en les menaçant de mort si elle franchissent le portail de la cité, qui est lui-même fermé par les agents de sécurité du campus.
Une agression qui est condamnable au plus haut point. Mais un acte dont il faut tirer un maximum d’enseignements :
Le pouvoir colonial algérien est aux abois, et comme tous les régimes finissants du monde, il adopte des attitudes de voyous dans le règlement des conflits.
Les corps constitués dans leurs diversités sont rien d’autre que des instruments d’exécution de sales besognes pour les caïds politiques mafieux qui dirigent à partir d’Alger.
Pour décourager les kabyles de lutter pour leur émancipation, on tente de salir l’image de ses élites universitaires afin de couper l’espoir d’un lendemain meilleur qui mérite les sacrifices du moment.
Le constat est sans appel, la Kabylie s’éloigne de plus en plus de l’orbite ALGERIE, et à travers ces tentative mesquines, les neo-colons algériens jouent leurs derniers jokers. Et pour cela, le conseil universitaire de Tizi-Ouzou lance un appel à la communauté universitaire afin d’agir pour la sauvegarde de cette université, et de la Kabylie avec elle, et nous appelons nos chères étudiantes à s’éloigner de ces marécages de voyous qui gravitent autour de l’université sur instigation des services algériens, et de ne plus entretenir des relations avec ces dépravés en panne d’espoir et de perspectives.
Le Conseil Universitaire MAK de Tizi-Ouzou,
Kabylie, le 02 février 2016
SIWEL 021043 FEV 16