AZAZGA (SIWEL) — Plus de cinq mille personnes selon des organisateurs ont manifesté dimanche matin dans la ville d’ Azazga située à 36 km à l’est du chef-lieu de Tizi-Ouzou en Kabylie.
La victime a été tuée à bout portant à l’intérieur d’une maison appartenant à un combattant de la guerre de libération connu de la région. Il succombe à ses blessures devant l’hôpital d’ Azazga, lors d’une opération de ratissage juste après une embuscade tendue par des terroristes à des forces de l’ANP.
Des manifestants ont qualifié le ratissage militaire de « descente punitive ». Sur l’itinéraire de la manifestation qui a démarré de la gare routière jusqu’au lieu de la mort de la victime, les protestataires ont crié des slogans hostiles au pouvoir central et réclamé la « démilitarisation »de la Kabylie ainsi que soit rendue justice à la victime.
Des élus des partis du FFS et du RCD ainsi que des cadres du mouvement autonomiste MAK se sont joints à cette manifestation à l’appel des comités de villages de la région.
Un dirigeant du MAK a souligné à Siwel que « contrairement à ce que suggère une presse bien pensante, il ne s’agissait pas de “bavure” mais bel et bien d’une exécution sauvage perpétrée par un soudard de l’ANP alors que la victime blessée se trainait par terre ».
Il s’agit du deuxième civil tué par des militaires en Kabylie après celui survenu le 11 janvier 2011 dans la localité d’Ighil Ali relevant de la wilaya de Vgayet. Il s’agissait de Mohand Bouza, demeurant au village Azrou près d’Ighil Ali, tué aussi par des militaires alors qu’il chassait les grives dans la forêt des Bibans.
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SIWEL 261151 JUIN 11